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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Combien de temps les communautés des zones sujettes à des catastrophes peuvent-elles encore garder espoir ?
Suisse - L’année 2015 était celle de tous les espoirs pour la migration et les communautés humanitaires à travers le monde.
Cette année, nous avons vu le Programme de développement durable à l’horizon 2030 appeler à déployer des mesures effectives et à renforcer le soutien en vue d’autonomiser les personnes déplacées et les migrants dans le cadre d’un engagement plus large à « ne laisser personne de côté. » Ce fut un pas en avant par rapport aux Objectifs de développement du Millénaire qui ne disaient rien sur la migration, encore moins sur la contribution qu’elle peut apporter à la résilience ou au développement durable.
Toujours en 2015, les pays du monde se sont réunis pour adopter le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, qui a fixé des engagements essentiels pour réduire sensiblement le risque de catastrophe, les pertes de vies humaines et de moyens de subsistance et pour améliorer la santé. Faisant désormais partie intégrante de l’architecture du développement bâtie autour du Programme 2030, le Cadre de Sendai est le premier accord mondial sur la réduction des risques de catastrophe à faire clairement référence à la mobilité et au déplacement. Les principaux engagements reconnaissent non seulement le déplacement comme une conséquence majeure d’une catastrophe, mais également l’importante contribution des migrants à la réduction des risques et à la consolidation de la résilience, au moyen de rapatriements de fonds, de réseaux, de compétences et d’investissements.
En décembre de cette même année, lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), 195 pays ont adopté le tout premier accord universel contraignant sur le climat à l’échelle mondiale. Cette avancée était attendue depuis longtemps. L’Accord de Paris reconnaît avant tout la nécessité de protéger les populations vulnérables, notamment les migrants, et établit une équipe de travail engagée à faire avancer les stratégies qui visent à empêcher, réduire et enrayer le déplacement relatif aux changements climatiques.
Ces trois accords historiques – qui montrent le réel pouvoir de la coopération internationale – reflètent l’espoir d’une communauté mondiale aspirant à un avenir durable, plus sûr et plus prospère pour tous.
Cette semaine, la Plateforme mondiale sur la réduction des risques de catastrophe rassemble une fois de plus les gouvernements et les groupes internationaux et locaux pour examiner les progrès accomplis à ce jour dans l’avancement de l’une de nos lueurs d’espoir : le Cadre de Sendai. Il convient de remarquer que la réunion se déroule à Cancún, au Mexique, lieu même où les liens entre la mobilité humaine et les changements climatiques ont été reconnus pour la première fois dans le Cadre d’adaptation de Cancún en 2010.
Même si des progrès considérables ont été faits en 2015, les paroles doivent se transformer en actes concrets pour respecter les engagements que nous avons pris en tant que communauté internationale.
Il ne fait aucun doute que nous pourrions facilement revenir à la case départ, avant 2015, voire même avant 2010, si nous ne saisissons pas cette occasion que représente ce forum mondial de dirigeants pour transformer nos engagements en actes. Il est aujourd’hui essentiel d’agir collectivement en vue de réduire les risques et de renforcer la résilience en reconnaissant le rôle important que joue la mobilité humaine dans la croissance profitant à tous, dans le développement durable, dans le renforcement de la résilience et, en particulier, dans la réduction des risques de catastrophe.
Les déplacements massifs continuent d’être les conséquences les plus visibles des catastrophes. L’espoir que nous avons nourri en 2015 peut être contrasté par la profonde souffrance des 19,2 millions de personnes déplacées par des catastrophes naturelles dans 113 pays cette année-là. C’était plus de deux fois le nombre de personnes déplacées par le conflit et la violence cette même année. Au vu des chiffres en hausse et des solutions qui semblent de plus en plus irréalisables, il est aujourd’hui plus urgent que jamais d’intensifier nos efforts communs en vue de renforcer la résilience des communautés vulnérables aux catastrophes et au déplacement.
L’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) apporte sa contribution en lançant un Plan de travail stratégique sur la réduction des risques de catastrophe, qui est aligné avec le Plan d’action des Nations Unies. Depuis le Cadre de Sendai, l’OIM œuvre dans le domaine de la réduction des risques de catastrophe dans 26 pays. Les partenariats avec les autorités locales, les organisations locales, mais surtout avec les déplacés, les migrants et les communautés à risque, sont essentiels pour réduire les risques. Nous ne rencontrerons jamais le plein succès tant que les communautés ne prendront pas elles-mêmes l’initiative d’élaborer des stratégies qui réduisent leurs propres risques et renforcent leur résilience.
Les personnes vivant dans des zones sujettes aux catastrophes prennent déjà leurs responsabilités. Au Myanmar, au Mozambique et aux Philippines, nous avons renforcé la préparation des communautés aux catastrophes en tant que principale organisation chargée de la gestion et de la coordination des camps face aux catastrophes naturelles. Au Pakistan, au Vanuatu, au Népal, au Rwanda et au Timor Leste, nous avons aidé des milliers de familles à se relever de catastrophes en reconstruisant des habitations plus solides, en rénovant les infrastructures et en soutenant les moyens de subsistance. Nous œuvrons également aux côtés des communautés pour prévenir de nouveaux risques dans des pays comme l’Indonésie, l’Afghanistan et la Micronésie.
Nous savons que la mobilité peut sauver des vies, renforcer la résilience et réduire les risques ; mais elle peut aussi créer des vulnérabilités. Au vu de la souffrance généralisée dont nous sommes témoins en Afrique de l’Est et dans les régions voisines, nous devons nous assurer que les efforts de réduction des risques de catastrophe tiennent compte de la mobilité humaine à la fois comme un impact négatif pour les populations vulnérables et comme une stratégie d’adaptation.
Je ne sais pas combien de temps encore nous pouvons demander aux communautés sujettes aux catastrophes d’espérer que le changement arrive. Elles ne devraient plus avoir à attendre.
Il est grand temps de mettre en pratique les engagements pris en 2015.
William Lacy Swing
Directeur Général
Organisme des Nations Unies chargé des migrations (IOM)