Communiqué
Global

Cinq ans après, l'OIM demande un soutien accru et des solutions durables à la crise des réfugiés rohingyas

Des enfants rohingyas réfugiés à Cox's Bazar. Photo : OIM/Abdullah Al Mashrif, 2019

Genève – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour garantir un développement à long terme et une aide humanitaire durable aux réfugiés rohingyas et aux communautés d'accueil. Il y a cinq ans jour pour jour, des centaines de milliers d'hommes, de femmes, de garçons et de filles rohingyas fuyaient la violence et la persécution au Myanmar, trouvant refuge dans ce qui est aujourd’hui le plus grand camp de réfugiés au monde à Cox's Bazar, au Bangladesh. 

Près d'un million de réfugiés vivent dans des camps surpeuplés. Plus de la moitié d'entre eux sont des enfants. Bien que le Bangladesh ait généreusement accueilli les réfugiés rohingyas au cours des cinq dernières années, un pays ne peut et ne doit assumer, à lui seul, cette responsabilité. 

Les acteurs humanitaires internationaux et locaux doivent continuer à soutenir la réponse menée par le gouvernement du Bangladesh pour permettre aux Rohingyas de vivre une vie digne pendant leur déplacement.

Les Rohingyas eux-mêmes jouent un rôle central dans la réponse humanitaire. Du volontariat pour soutenir la réponse aux incendies et aux cyclones au porte-à-porte pour sensibiliser aux mesures de prévention de la COVID-19, la communauté a mené des efforts dans tous les camps pour se soutenir mutuellement. Compte tenu de la prolongation de la crise, il convient de renforcer leur autonomie en élargissant l'accès à l'éducation, au développement des compétences et aux moyens de subsistance. 

Ayant un accès limité à l’emploi, les réfugiés rohingyas au Bangladesh restent entièrement dépendants de l'aide humanitaire. Les groupes ou les personnes ayant des besoins spécifiques, comme les personnes handicapées, les ménages dirigés par des femmes ou les personnes n'ayant pas accès à des moyens de subsistance, font état de besoins essentiels non satisfaits, ce qui les rend vulnérables aux stratégies d'adaptation négatives, comme le trafic illicite et la traite des êtres humains.

Les réseaux de traite criminelle emploient différentes tactiques pour inciter les réfugiés à travailler en dehors du camp et à l'étranger en utilisant de faux prétextes, la coercition et l'enlèvement. L’OIM, l'un des principaux organismes de lutte contre la traite des êtres humains à Cox's Bazar, a identifié et aidé plus de 1 300 victimes de traite.

La mousson actuelle ayant déjà provoqué des inondations historiques dans le nord-est du Bangladesh, de fortes précipitations là où se trouvent les camps pourraient faire courir de nouveaux risques aux Rohingyas dans leurs habitations temporaires faites de bâches et de bambous. En 2021, les fortes pluies de mousson dans les camps ont provoqué d'immenses inondations qui ont touché près de 30 000 personnes ; 19 000 d’entre elles ont été une nouvelle fois déplacées et ont perdu leur maison. 

Le gouvernement du Bangladesh ainsi que l'OIM et les partenaires humanitaires fournissent une aide vitale et des services de base. L'OIM continue de fournir des abris, une protection, des services de santé mentale et de soutien psychosocial, ainsi qu'un soutien en matière d'eau et d'hygiène. L'OIM met également en œuvre des initiatives de réduction des risques de catastrophe afin d'atténuer les effets des changements climatiques au Bangladesh. 

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève : Safa Msehli, Tél. +41 79 403 55 26 Email : smsehli@iom.int  

A Bangkok : Itayi Viriri, Tel : +66 65 939 0934, Email : iviriri@iom.int