Communiqué
Global

Accroissement des retours sur Bagdad et Diyala, nouveaux déplacements de populations à Kirkouk

Selon le dernier rapport de l'OIM sur les déplacements et
les retours en Irak publié cette semaine, les retours de
personnes déplacées à l'intérieur (PDI)
à Bagdad et à Diyala sont en hausse du fait des
mesures incitatives mises en place par le gouvernement et de
l'amélioration de la sécurité. Toutefois, le
rapport souligne  que les violences ethniques entraînent
de nouveaux déplacements dans le gouvernorat de Kirkouk, au
nord du pays.

Afin d'encourager les retours, le Ministère irakien des
Déplacements et de la Migration (MoDM) octroie un million de
dinars irakiens – soit 600 dollars – à chaque
famille qui s'est enregistrée auprès du
ministère et qui souhaite rentrer. Par ailleurs, à
Bagdad, les autorités ont annoncé le lancement d'une
opération d'expulsion massive afin de chasser les personnes
occupant illégalement des maisons pour permettre aux
familles de déplacés de retrouver leur ancien
domicile.

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Assessment and Statistics (seulement disponible en
anglais)

Bien qu'à Bagdad, certaines maisons sont occupées
illégalement par des militants, dans la majorité des
cas les occupants sont tout simplement d'autres familles
déplacées qui n'ont pas d'alternative de logement.
Ces familles vont toutefois recevoir du gouvernement six mois de
loyer, soit l'équivalent de 250 dollars par mois,
lorsqu'elles évacueront les maisons pour laisser la place
aux familles propriétaires de ces logements.


Malgré tout, à Bagdad, la peur se mêle
à l'espoir. D'après le rapport, les familles de
retour dans les quartiers d'Hurriya et d'Abu Ghraib ont
été les cibles de bombes artisanales. D'autres
personnes nouvellement rentrées n'ont pas voulu être
reconnues comme telles, de peur d'être prises pour cible.

Le rapport souligne par ailleurs que l'amélioration de la
sécurité à Diyala a entraîné une
vague de retours à travers le gouvernorat. Des observateurs
ont toutefois identifié des centaines de familles qui ont
besoin d'une aide humanitaire, leur maison ayant été
soit pillée, soit détruite.

Dans le gouvernorat pétrolier de Kirkouk, des centaines
de familles sont obligées de quitter leur maison du fait de
tensions ethniques alimentées par les désaccords
quant à l'avenir du gouvernorat.

Selon le rapport, Arabes, Kurdes et Turkmènes toujours
plus nombreux à fuir leur lieu de résidence.
Confrontés à un nouveau déplacement, ces
familles font face à des conditions de vie difficiles, la
plupart d'entre elles n'ayant pas les moyens de payer des loyers
considérables puisqu'ils sont sans emploi. 

Le rapport cite le cas de 75 familles arabes qui ont
récemment du quitté deux villages du district
d'Hawija pour se rendre dans le sous-district voisin de Kubry pour
échapper aux violences à caractère
ethnique. 

D'après les observateurs de l'OIM, près de la
moitié de ces familles déplacées sont
particulièrement vulnérables puisqu'elles ont
à leur tête une femme et compte de nombreux 
orphelins. Ces familles vivent  dans des abris en torchis ou
sous des tentes, n'ont pas accès à l'eau potable, aux
soins médicaux et aux autres services de base. En
conséquence, nombre d'entre elles souffrent de maladies
infectieuses.

Par ailleurs, 34 autres familles turkmènes ont
récemment été déplacées du
district de Telafer vers le district de Hay Athar, à
Kirkouk. Comme elles n'ont pas les moyens payer un loyer, elles
occupent des bâtiments publics et courent le risque
d'être expulsées.

Un autre groupe de 63 familles kurdes a également
été récemment déplacé du fait de
violences ethniques vers le district de Daquq et dans la zone de
Banja Ali, à Kirkouk. Toutes ces familles n'ont plus de
travail et ne peuvent donc accéder aux services de base.

D'après le Rapport semestriel de l'OIM sur les
déplacements et les retours, la grande majorité des
2,8 millions de déplacés continuent de vivre dans des
conditions de logement insalubres, sans véritable
accès à l'eau potable, à la nourriture et
à d'autres services de base, tels que la santé,
l'éducation et l'électricité.

Malgré des fonds limités, l'OIM continue d'aider
les déplacés, les Irakiens de retour et les
communautés d'accueil grâce aux distributions
d'urgence de nourriture, d'eau et d'aide matérielle, et
grâce à des projets d'aide communautaire. Les
populations déplacées auront besoin de fonds pour
créer des projets générateurs de revenus afin
réintégrer leur lieu d'origine.

Mais dans l'ensemble, l'aide aux communautés
vulnérables reste insuffisante. Pour l'heure, les
déplacements internes en Irak constituent une grave crise
humanitaire qui appelle une aide d'urgence.

Les rapports et comptes rendus réguliers de l'OIM sur les
déplacements et les retours sont disponibles en ligne sur:
"http://www.iom-iraq.net/library.html#IDP" target="_blank" title=
"">http://www.iom-iraq.net/library.html#IDP