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Une étude statistique sur le profil des victimes de la traite révèle de nouvelles tendances

Selon l'OIM, le nombre toujours plus important de femmes
mariées victimes de la traite en Moldavie pourrait
être lié à une plus forte implication de
proches dans les réseaux de traite.

Grâce à l'élaboration d'un profil
statistique annuel des victimes de la traite
bénéficiant de l'aide de l'OIM en Moldavie, qui
permet de repérer de nouvelles tendances en matière
de traite, l'Organisation a pu constater qu'un nombre toujours plus
important de victimes indiquent avoir été
recrutées par des proches, parfois même par des
membres de leur famille.

Les femmes mariées avec des enfants sont plus
particulièrement victimes ce type de « recrutement
». Bien que le nombre de nouveaux cas de traite
enregistrés n'ait pas particulièrement
augmenté –265 en 2005 contre 295 en 2006 – le
pourcentage de femmes mariées avec des enfants a
augmenté de manière significative ces
dernières années, passant de 17 pour cent en 2004
à 55 pour cent en 2006.

Cette étude, intitulée « L'état de la
traite : mise à jour du profil statistique 2005-2006 »
et financée par le Ministère danois des Affaires
étrangères, souligne par ailleurs l'importance des
violences domestiques en Moldavie, en particulier des viols et de
l'inceste, important facteur en termes de traite. Des études
indépendantes menées en Moldavie indiquent que 40
pour cent des femmes âgées de 16 à 35 ans ont
subi des violences domestiques. Ce pourcentage est encore plus
important au sein des groupes les plus vulnérables en termes
de traite.

Basée sur des interviews de victimes ayant
bénéficié de l'aide de l'OIM, cette
étude révèle par ailleurs qu'un nombre
toujours plus important de victimes, en particulier les femmes
mariées, acceptent un travail à risque –
danseuse, prostituée ou hôtesse – afin
d'échapper aux violences et à la pauvreté.

Si les Balkans sont désormais devancés par la
Turquie et la Russie dans le classement des principaux pays de
destination de victimes de la traite en Moldavie, les victimes sont
pour l'essentiel exploitées à des fins sexuelles (82
pour cent). Le nombre de cas d'exploitation à des fins de
travail forcé augmente cependant peu à peu, en
particulier en Turquie et en Russie, et s'élève
à près de 11 pour cent.

Cette étude indique cependant que le profil des victimes
de la traite n'a pas évolué en Moldavie. Les femmes
peu éduquées originaires de zones rurales restent
particulièrement vulnérables face à la
traite.

« Notre action au quotidien avec les victimes nous a
permis de constater qu'elles étaient pour la plupart
victimes de la misère socio-économique et de
violences avant d'être victimes de la traite. En adoptant une
stratégie de prévention plus dynamique visant les
groupes à risque, nous pensons pouvoir lutter plus
efficacement contre la traite en Moldavie » explique Martin
Wyss, chef de mission de l'OIM en Moldavie. « Cela signifie
proposer des conseils aux personnes susceptibles de tomber dans le
piège, proposer des formations professionnelles et un
placement au travers de programmes susceptibles d'aider les
victimes potentielles sans emploi à trouver un emploi ou un
abri temporaire lorsqu'elles cherchent à échapper aux
violences domestiques. »

En 2006, 512 victimes ont pu bénéficier de
l'intervention préventive de l'OIM contre 35 en 2005.

« L'état de la traite : mise à jour du
profil statistique 2005-2006 » peut être
téléchargé sur "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iom.md/materials/traff_eng.pdf">http://www.iom.md/materials/traff_eng.pdf

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Martin Andreas Wyss

OIM Moldavie

Tél. : +373 69 120155

E-mail : "mailto:mwyss@iom.int">mwyss@iom.int

ou

Cathy O'Grady

OIM Moldavie

Tél. : +373 69 123905

E-mail : "mailto:cogrady@iom.int">cogrady@iom.int