La situation critique de près de 173000 enfants
haïtiens victimes de la traite à des fins de travail
domestique, également appelés Restavek en
créole, sera au centre de la campagne de sensibilisation de
l'OIM qui sera présentée cette semaine à New
York.

En coopération avec le Ministère des Haïtiens
vivant à l'Etranger (MHLA), l'OIM lance cette campagne de
sensibilisation à l'occasion la septième
édition du « KREOLFEST » qui attire la diaspora
haïtienne installée à New York et dans ses
environs.

Au travers du système Restavek, les parents qui ne sont
pas en mesure de prendre soin de leurs enfants les envoient chez
des proches ou dans des familles vivant dans des zones urbaines,
dans l'espoir qu'ils prendront soin de leurs enfants et qu'ils
pourront les éduquer en échange de travaux
domestiques. En réalité, les Restaveks mènent
une vie rude. Leurs « hôtes » les
considèrent presque comme des esclaves et ils ont rarement
l'occasion d'aller à l'école.

 

L'UNICEF estime qu'il y a près de 173000 Restaveks en
Haïti, dont les trois quarts sont des filles.

Cette campagne vise à encourager une prise de conscience
de la diaspora haïtienne de la vie de ces enfants et à
augmenter les efforts mis en œuvre pour combattre le
phénomène des « Restaveks », la forme la
plus courante de traite en Haïti.

Joseph Augustin Leprince, Directeur général du
MHLA, est convaincu que « la diaspora haïtienne peut
jouer un rôle important dans la lutte contre le
système des Restaveks en Haïti ». Il explique que
son Ministère s'est engagé à travailler en
partenariat avec les organisations nationales et internationales
pour éradiquer ce problème, toujours plus important
en Haïti.

Le bureau de l'OIM en Haïti vient en aide aux enfants
victimes de la traite, en particulier à Pilate, dans le nord
du pays. Des dizaines de Restaveks ont pu retrouver leurs familles
grâce au programme de lutte contre la traite de l'OIM.

Geslet Bordes, en charge de ce projet de l'OIM, qui
présente cette nouvelle campagne à New York, souligne
que le système des Restaveks est une forme moderne
d'esclavage et que c'est une grave violation des droits les plus
fondamentaux qui risque d'avoir un impact négatif sur le
développement du pays et qui requiert une attention
immédiate tant au niveau national qu'international.

 

Ces activités de l'OIM sont financées par le Bureau
de la Population, des réfugiés et de la migration du
Département d'État américain.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Frislain Isidor

OIM Port-au-Prince

Tél. : +509.244.1247 ext. 118

E-mail : "mailto:fisidor@iom.int">fisidor@iom.int