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Le rapport de l'ASEAN et l'OIM sur la traite d'êtres humains

L'ASEAN et l'OIM rendent aujourd'hui public un important rapport
sur la traite d'êtres humains au Cambodge, en
Indonésie, aux Philippines et en Thaïlande.

Ce rapport, intitulé « L'ASEAN et la traite de
personnes : l'utilisation de données comme un instrument au
service de la lutte contre la traite de personnes », rappelle
les meilleures pratiques en matière de collecte de
données dans un domaine où il est pratiquement
impossible de rassembler des données précises en
raison de la nature clandestine et criminelle de cette
industrie.

Cette étude, rendue publique aujourd'hui à
l'occasion de la Réunion des hauts responsables de l'ASEAN
sur la criminalité transnationale (SOMTC) à
Vientiane, met en avant et compare la façon dont chaque pays
relève ce défis et identifie les lacunes et les
faiblesses des systèmes nationaux qui permettent aux
victimes de tomber entre les mains des trafiquants qui parviennent
à éviter les poursuites.

Les auteurs de ce rapport recommandent l'adoption de meilleures
pratiques, l'amélioration de la communication entre les
agences, une meilleure gestion des systèmes d'information et
une meilleure formation des fonctionnaires en charge de la
récolte de données.

Ce rapport, financé par le gouvernement américain,
« aidera les responsables politiques à prendre
d'importantes décisions en matière de lutte contre la
traite grâce à des outils efficaces » explique
le Secrétaire général de l'ASEAN, le
Général Ong Keng Yong.

Les experts s'accordent pour dire que la traite reste un
défis important en Asie pour les gouvernements, les
organisations internationales et les ONG. D'avril 2005 à
octobre 2006, les centres d'accueil de l'OIM pour les victimes de
la traite situés dans trois hôpitaux de la police en
Indonésie ont soigné 1650 victimes, dont 26 pour cent
d'enfants.

« Les estimations suggèrent que 1,4 à 2,1
millions de femmes indonésiennes travaillent à
l'étranger. Nous savons que nombre d'entre elles travaillent
dans des conditions inacceptables, mais nous avons besoin de plus
de données pour identifier le nombre réel de victimes
de la traite » explique Kristen Dadey, spécialiste de
la lutte contre la traite de l'OIM en Indonésie.

« Au Cambodge, un grand nombre de données sur la
traite sont disponibles, mais sont actuellement dispersées
au sein de 80 départements du gouvernement et agences
travaillant dans ce domaine. Nous devons adopter une approche plus
cohérente si nous voulons faire la différence »
explique John McGeoghan, expert de l'OIM de la lutte contre la
traite de l'OIM au Cambodge.

Ce rapport est disponible sur le site Internet "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iom.int">www.iom.int

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Lance Bonneau

OIM Bangkok

Tél. : +66 2 343 9300

E-mail : "mailto:lbonneau@iom.int">lbonneau@iom.int