Comunicado
Global

Lancement d'une étude sur la traite d'hommes à des fins de travail forcé

Une nouvelle étude menée par l'OIM en Afrique mettra
en lumière la question de la traite d'hommes à des
fins de travail forcé, une question longtemps
négligée et par conséquent plutôt
méconnue.

A ce jour, les études et les interventions en
matière de lutte contre la traite étaient
centrées sur la traite des femmes et des filles à des
fins d'exploitations sexuelle à travers le monde.

Il apparaît cependant que les hommes sont le plus souvent
victimes de la traite à des fins de travail forcé, en
particulier en Afrique. En l'absence de véritables
études sur ce phénomène, les parties prenantes
concernées rencontrent des difficultés pour
élaborer ou mettre en œuvre des interventions en
matière de lutte contre la traite visant les hommes.

Cette nouvelle étude de l'OIM, la première
étude centrée sur la question de la traite d'hommes
en Afrique, et plus particulièrement en Afrique Australe et
en Afrique de l'Est, dressera un bilan de l'ampleur de la traite
depuis l'Est de l'Afrique et la Corne de l'Afrique à
destination de l'Afrique du Sud, plus important centre
économique du continent. Elle permettra de réunir des
informations sur la façon dont les hommes sont victimes de
la traite et sur le profil des trafiquants, les types d'abus dont
les hommes sont victimes et les caractéristiques et
vulnérabilités spécifiques des
communautés sources.

Cette étude, qui sera lancée en janvier 2008 et
financée par le Bureau de surveillance et de lutte contre la
traite des personnes du Département d'Etat américain
(G/TIP), sera centrée sur les flux migratoires masculins
significatifs entre ces régions. Selon de
précédentes études menées par les
autorités kenyanes et tanzaniennes, ces mouvements
pourraient être en grande partie irréguliers et
facilités par des agents opérant illégalement
le long des frontières terrestres.

Un rapport de l'OIM de 2003 a mis en lumière l'existence
de liens entre la traite de femmes et d'enfants à des fins
d'exploitation sexuelle et les réseaux de passeurs d'hommes
en Afrique Australe, deux activités soutenues par les
mêmes réseaux criminels le long de routes migratoires
communes. Il existe cependant peu d'informations sur la traite des
hommes en Afrique Australe et, selon l'ampleur de ce
phénomène, sur les raisons pour lesquelles les
victimes sont exploitées.

Cette étude portera sur les principaux points de transits
situés le long des routes migratoires, en particulier au
Mozambique et en Tanzanie, ainsi que dans les lieux de destination
et d'exploitation des victimes. Des informations qualitatives
permettant d'identifier des cas de traite d'hommes seront
également réunies.

Certaines preuves anecdotiques sont d'ores et déjà
disponibles. Ainsi, le bureau de l'OIM en Ethiopie a
constaté une augmentation du nombre de cas d'hommes à
qui l'on a promis des contrats lucratifs dans le secteur de la
construction en Afrique du Sud, dans la perspective de la Coupe du
monde de football de 2010. En Tanzanie, l'OIM a identifié
des cas individuels d'hommes envoyés en Afrique du Sud
depuis ce pays d'Afrique de l'Est et forcés d'exercer des
activités criminelles. Au Kenya, un rapport de 2006 de la
fondation pour les enfants victimes de la traite CRADLE 
rapportait que 43 pour cent des victimes de la traite
interrogées par cette fondation dans le cadre de ce rapport
étaient des hommes.

Depuis de nombreuses années, l'Afrique du Sud est une
destination majeure pour les migrants économiques.
D'après les estimations du Ministère de
l'Intérieur pour 2006, on dénombrait plus de sept
millions de migrants sans documents en Afrique du Sud. Les
préparatifs de la Coupe du monde 2010 ont contribué
à une augmentation des migrations dans le pays.

Ce projet, qui permettra par ailleurs une mise à jour des
données de l'OIM sur les réseaux de passeurs et la
traite entre ces deux régions, devrait prendre fin en
septembre 2008, avec la publication d'un rapport.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Yitna Getachew

MRF Pretoria

Tél. : +27 12 342 2789

E-mail : "mailto:ygetachew@iom.int" target="_blank" title=
"">ygetachew@iom.int
 

ou

Tal Raviv

MRF Nairobi

Tél. : + 254 20 4444167 Ext: 217

Email : "mailto:traviv@iom.int" target="_blank" title=
"">traviv@iom.int