Wokbaot Wetem Kalja : Renforcement de l’utilisation des connaissances et des systèmes sociaux et culturels traditionnels dans la gestion des déplacements à Vanuatu

Éléments d’innovation

• Lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophe
• Cohésion sociale et participation des communautés
• Diversité, genre et inclusion

À propos du projet

Les déplacements dus aux catastrophes, y compris aux phénomènes météorologiques soudains et à ceux qui se manifestent lentement, peuvent menacer la survie des connaissances et des cultures traditionnelles et entraîner des pertes immatérielles, concernant notamment les savoirs relatifs à l’environnement naturel et à certaines pratiques durables. Ce projet vise à renforcer la résilience de Vanuatu face aux déplacements imputables au changement climatique, préoccupation vitale pour cet archipel sujet aux catastrophes. En associant les connaissances traditionnelles aux stratégies actuelles, l’initiative intègre les approches traditionnelles dans la planification officielle des déplacements. Elle accorde une juste place au rôle central des connaissances et des systèmes culturels traditionnels dans le renforcement de la résilience, compte tenu, tout particulièrement, des récentes catastrophes telles que le cyclone Harold en 2020. Au moyen de méthodes issues de l’UNESCO et en accord avec les aspirations de Vanuatu en matière de gouvernance, le projet favorise la résilience des communautés au moyen d’activités comme la cartographie des communautés, le développement des ressources, la constitution d’outils pour les pouvoirs publics et l’élaboration de produits de communication. Ainsi, les stratégies contemporaines sont harmonisées avec la sagesse traditionnelle.

En quoi ce projet est-il innovant?

Le projet innove par la manière dont il aborde la gestion des déplacements. Contrairement aux méthodes classiques d’intervention en cas de catastrophe, qui reposent majoritairement sur les aspects techniques et logistiques, cette initiative se démarque en exploitant les savoirs, les pratiques culturelles et les stratégies durables traditionnels. En intégrant les connaissances et les réseaux sociaux autochtones dans la planification des déplacements, le projet tient dûment compte du rôle indispensable des communautés locales dans la résilience face aux catastrophes. Pour ce faire, il honore les coutumes locales, favorise l’unité au sein des communautés et donne aux personnes les moyens de contribuer activement à leur propre relèvement. Ce projet est innovant, car il tend à harmoniser les pratiques actuelles de gestion des catastrophes avec les connaissances traditionnelles, instaurant ainsi une relation symbiotique propre à renforcer l’état de préparation, les capacités d’intervention et le processus de relèvement. Cette approche exhaustive et adaptée à la composante culturelle rend la gestion des déplacements plus efficace tout en jetant les bases d’un paradigme plus inclusif et plus résilient de la gestion des catastrophes à base communautaire, qui pourrait servir de référence à d’autres initiatives analogues dans le monde entier.