Renforcement des capacités du Gouvernement du Paraguay pour faire face à la mobilité des communautés autochtones dans le contexte du changement climatique, de la dégradation de l’environnement et de la déforestation

Éléments d’innovation

• Lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophe
• Diversité, genre et inclusion
• Données, recherche et technologies

À propos du projet 

Les communautés autochtones du Paraguay, réparties entre 20 groupes ethniques appartenant à cinq familles linguistiques et ayant des cultures diverses, font face à de considérables difficultés en raison du changement climatique. Compte tenu des efforts menés précédemment au niveau national pour faire respecter les droits de ces communautés et leur garantir un accès aux services, cette initiative, menée en partenariat étroit avec l’Institut paraguayen des peuples autochtones, vise à prévenir la migration forcée des groupes autochtones en raison du changement climatique, de la dégradation de l’environnement, et de la déforestation.

Les buts fondamentaux du projet sont multiples. Il s’agit de mener une évaluation exhaustive destinée à analyser les relations entre le changement climatique et les schémas migratoires des communautés autochtones Mbya Guarani. Le projet vise en outre à élaborer un guide d’intervention à l’intention des cadres de l’Institut paraguayen des peuples autochtones, à instaurer des protocoles précis pour la collecte de données concernant les communautés visées et à lancer un programme pilote sous la direction de l’Institut, dans le but de renforcer, à terme, la résilience et l’adaptabilité des groupes autochtones face aux effets du changement climatique.

En quoi ce projet est-il innovant ?

La contribution potentielle des savoirs autochtones à l’action climatique mondiale est largement reconnue, mais cette reconnaissance débouche rarement sur des actions tangibles. Le caractère innovant de ce projet tient à la manière dont il met en avant le rôle puissant que peuvent jouer les savoirs autochtones dans l’action climatique mondiale.

L’intégration poussée des perspectives autochtones et des besoins des communautés est l’un des éléments distinctifs de ce projet. Il est capital d’intégrer ces perspectives, sachant qu’une part importante des terres non commercialisables et des ressources précieuses dans le monde, telles que les minéraux, les forêts, les cours d’eau et les sources d’énergie, se trouvent sur le territoire ou à proximité du territoire de communautés autochtones. On notera également que ce projet est mis en place au moyen d’un dialogue inclusif et d’une logique de consentement éclairé, l’accent étant mis sur une approche clairement centrée sur les personnes, qui s’accorde avec les principes du développement durable.

Enfin, la nature innovante du projet ressort tout particulièrement de la manière dont il associe l’adaptation climatique à l’autonomisation des communautés et aux droits des peuples autochtones. Ainsi, il est expressément reconnu que ne pas permettre aux peuples autochtones de faire entendre leur voix dans les politiques nationales et le développement mondial ferait obstacle aux objectifs climatiques mondiaux et au développement durable, face à un climat en pleine évolution.