La Mongolie est un pays d’origine et de destination pour la traite des personnes. Selon les forces de police, l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour recruter des victimes, les tenir sous emprise et les exploiter se répand parmi les trafiquants d’êtres humains depuis quelques années, notamment depuis la pandémie. Cependant, si les TIC ont été adoptées par les réseaux criminels organisés aux fins de la traite des personnes sous ses différentes dimensions, elles offrent aussi de nouvelles possibilités aux autorités chargées de l’application de la loi, qui peuvent les mettre à profit, notamment, pour repérer les actes de recrutement et d’exploitation, suivre les fonds et les actifs tirés de la traite ou utilisés à cette fin et identifier les suspects ou entrer en contact avec eux. Ce projet vise à répondre directement à ces nouvelles tendances pour ce qui touche à l’utilisation des technologies Internet pour le recrutement et l’exploitation de personnes à des fins de traite. Il vise à renforcer les enquêtes sur la cybercriminalité liée à la traite des personnes en Mongolie, par une utilisation de techniques d’enquête en ligne innovantes reposant sur l’analyse des renseignements de sources ouvertes, dans le respect des procédures nationales, des principes nationaux et internationaux relatifs à la protection des données et des considérations en matière de droits humains. À cet effet, le projet vise à informer les forces de l’ordre et les autorités chargées de la sécurité en Mongolie de certains travaux fondés sur des données probantes, afin de mieux familiariser les parties prenantes avec les principes éthiques et les utilisations possibles des renseignements de sources ouvertes aux fins des enquêtes sur la traite de personnes. Dans un deuxième temps, le projet visera à renforcer les capacités des parties prenantes, au moyen de formations de base ciblées et d’un manuel. Ces interventions devraient permettre aux fonctionnaires du Bureau de la police criminelle et de l’Autorité de renseignement de Mongolie de détecter un plus grand nombre de cas de traite potentiels et, à terme, d’engager des actions en justice plus efficaces, car étayées par des preuves électroniques recueillies grâce à des méthodes d’analyse des renseignements de sources ouvertes.