L’Inde est le premier pays bénéficiaire de rapatriements de fonds dans le monde. En 2021, les fonds rapatriés par des Indiens vivant à l’étranger se sont élevés à 87 milliards de dollars É.-U., soit environ 4,6 % du PIB du pays. Une émigration bien gérée peut donc constituer, pour les États d’origine, un atout qui mériterait plus d’attention. Cependant, l’augmentation des admissions de migrants dans les pays de destination au cours des dernières années s’est accompagnée d’un accroissement de la migration irrégulière en raison d’un manque de connaissance des voies régulières ou de confiance en celles-ci. Par ailleurs, des étudiants sollicitent de plus en plus leur admission dans des établissements d’enseignement supérieur à l’étranger. Les gouvernements des États jouent un rôle très important dans la gestion de la mobilité et la protection sociale. De nombreux États s’attachent à autonomiser les émigrants par des formations avant le départ qui permettent d’avoir un meilleur contrôle des phases de la migration qui précèdent la décision et le départ et de réduire la mobilité qui passe par des voies informelles. Ce projet, sollicité par le Ministère des affaires extérieures du Gouvernement de l’Inde, a pour objectif de faciliter la migration sûre, ordonnée et régulière des travailleurs et des étudiants indiens candidats à la migration à la faveur de recommandations politiques formulées en collaboration avec le Ministère des affaires extérieures, la commission NITI Aayog (l’Institution nationale de transformation de l’Inde, principal groupe de réflexion du Gouvernement de l’Inde) et les gouvernements des États, ce qui facilitera une meilleure gouvernance des migrations par l’Inde. Cet objectif sera atteint grâce à des recherches de base, des tables rondes et des consultations avec les gouvernements des États et le Ministère des affaires extérieures. Le projet promouvra en outre la diffusion de supports de communication sur les voies de migration sûres et ordonnées auprès des étudiants et des travailleurs candidats à la migration. Il renforcera ainsi la mobilisation active des gouvernements des États, favorisera le partage de bonnes pratiques et de points de vue, facilitera l’affectation de ressources à l’intention des émigrants, et permettra d’identifier les lacunes à combler et les défis à relever, améliorant ainsi la disponibilité et la souplesse des voies régulières de migration internationale.