Au cours des dix dernières années, la mobilité de la main-d’œuvre s’est développée dans le Pacifique et contribue désormais de façon déterminante aux possibilités d’emploi, de revenus et d’acquisition de compétences qui s’offrent aux habitants des îles du Pacifique. D’une part, un nombre important et grandissant de travailleurs migrants originaires des pays insulaires du Pacifique prennent part chaque année à des programmes de mobilité temporaire à des fins de travail, en particulier à destination de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie. D’autre part, le Pacifique connaît une importante mobilité intrarégionale qui voit la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Fidji accueillir le plus grand nombre de travailleurs étrangers en provenance des pays insulaires du Pacifique. Compte tenu de cet environnement de travail mobile et dynamique, les pays insulaires du Forum et les petits États insulaires reconnaissent de plus en plus l’importance que revêt la mobilité de la main-d’œuvre pour réaliser les aspirations de développement économique et d’édification de la nation des peuples du Pacifique et comprennent qu’une gestion structurée, efficace et durable de la mobilité régionale de la main-d’œuvre est essentielle pour l’avenir de la région tout entière. Les pays insulaires du Pacifique ont réalisé une évaluation complète des dispositifs de mobilité de la main-d’œuvre dans le Pacifique en 2021 et sollicitent désormais l’aide de l’OIM pour mettre en œuvre les recommandations qui en sont issues, afin de renforcer l’environnement de la mobilité régionale de la main-d’œuvre. L’objectif de ce projet est précisément de répondre à cette demande et, en particulier, de renforcer la gouvernance de la mobilité de la main-d’œuvre dans le Pacifique i) en élaborant une stratégie de mobilité régionale de la main-d’œuvre fondée sur des éléments factuels et tenant compte de l’âge et des questions de genre afin de mieux gérer la mobilité de la main-d’œuvre dans la région (effet direct 1) ; ii) en améliorant l’intégration des femmes sur le marché du travail et en renforçant leur capacité à faire des choix éclairés en matière de migration de travail grâce à la mise à l’essai de programmes adaptés au Vanuatu afin d’évaluer la reproductibilité d’initiatives semblables dans l’ensemble de la région (effet direct 2) ; et iii) en favorisant une coordination et une mobilisation efficaces des ressources afin de mettre en œuvre la stratégie de réintégration des travailleurs migrants de Tuvalu, qui servira de modèle à l’élaboration de stratégies de réintégration dans d’autres pays insulaires du Pacifique (effet direct 3).