"On s’attend à ce que le réchauffement climatique modifie profondément les paramètres hydrodynamiques du Tadjikistan et que la fréquence des sécheresses importantes augmente. Ces changements auront des incidences négatives sur diverses activités du secteur primaire qui fournissent des moyens de subsistance à la majorité de la population rurale, et empêcheront leur développement. La population devrait normalement réagir aux effets du changement climatique en adoptant un ensemble de stratégies d’adaptation in situ et ex situ, y compris la mobilité humaine. Si une part considérable des fonds rapatriés est destinée à l’alimentation, aux biens de consommation, aux soins de santé et à l’éducation, seul un montant limité est investi dans l’adaptation au changement climatique. Les femmes jouent un rôle de première importance dans la gestion des avoirs du ménage. Étant donné que les hommes des parties rurales de cette région sont plus nombreux à chercher des possibilités d’emploi loin de chez eux, les femmes devront gérer de nouvelles difficultés, y compris les effets du changement climatique. Le projet a pour objectif de faire en sorte que la migration soit intégrée dans les politiques/programmes d’adaptation au changement climatique et que les besoins en matière d’adaptation des femmes restées au pays soient satisfaits. À cette fin, des données factuelles seront recueillies sur le rôle que jouent les interventions de renforcement des capacités menées à l’intention des femmes restées au pays en matière d’adaptation des ménages bénéficiaires de rapatriements de fonds. Le projet comprendra une recherche-action sur les liens entre la migration, les questions de sexospécificité, le changement climatique et l’agriculture au Tadjikistan, ainsi qu’une série d’activités visant à donner aux femmes les moyens de mettre en œuvre des stratégies d’adaptation en tirant parti des fonds rapatriés par les membres de leur famille qui ont migré. Cette recherche portera sur la question de savoir comment les interventions de renforcement des capacités contribuent au changement de comportement parmi les femmes restées au pays afin de favoriser l’adaptation au changement climatique dans les ménages bénéficiaires de fonds rapatriés. Dans le même temps, le projet sensibilisera des parties prenantes gouvernementales à l’importance de la mobilité humaine dans le discours sur le changement climatique. Ces activités mobiliseront des acteurs des milieux universitaires, du Gouvernement, d’organismes internationaux et de la société civile, placeront la migration au centre du discours sur le changement climatique, donneront aux parties prenantes du Ministère du travail, des migrations et de l’emploi la compréhension nécessaire des effets du changement climatique, et permettront au Comité pour la protection de l’environnement de comprendre les questions de migration, afin de pouvoir engager des discussions d’orientation. Le budget total du projet s’élève à 200 000 dollars E.-U."