Le Niger est actuellement confronté à une croissance démographique rapide et à un développement économique lent. En 2017, il comptait 17,1 millions d’habitants ; étant donné le taux d’accroissement de la population, le plus élevé au monde, ce chiffre devrait passer à plus de 68 millions en 2050. Cependant, la majorité de la population ne parvient pas à subvenir à ses besoins élémentaires, et l’on estime que 45 % des Nigériens vivent sous le seuil de pauvreté. En conséquence, de nombreux Nigériens ont commencé à quitter le pays, atteignant pour la plupart l’Algérie ou la Libye par des voies irrégulières, ce qui accroît leur vulnérabilité à la traite et au trafic illicite d’êtres humains. Face aux questions précitées, qui sont étroitement corrélées, le projet proposé vise à s’attaquer à l’absence de perspectives pour les jeunes au Niger et à proposer des alternatives à la migration irrégulière. Il vise à atteindre cet objectif comme suit : Des agences de recrutement privées et le Gouvernement (en particulier l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi, ANPE) fournissent des services de conseil professionnel aux jeunes nigériens qui cherchent un emploi. Le projet s’attaquera également au taux de chômage féminin plus élevé et au moindre taux d’utilisation des services de l’ANPE par les femmes au Niger, en organisant des ateliers de renforcement des capacités tenant compte des sexospécificités et en améliorant la visibilité de l’ANPE parmi les femmes dans le pays. Pour obtenir l’effet direct précité, les capacités de l’ANPE seront renforcées, du matériel sera fourni et des formations seront organisées à l’intention de fonctionnaires de l’ANPE sélectionnés. La visibilité de l’ANPE sera également renforcée par une campagne de communication soucieuse des sexospécificités. Enfin, une analyse de la demande de main-d’œuvre dans le secteur privé au Niger sera réalisée en coordination avec l’ANPE et des agences de recrutement privées.