Des principes et des pratiques de recrutement éthiques sont essentiels pour garantir la protection des travailleurs migrants à l’étranger. Un recrutement contraire à l’éthique amoindrit le potentiel de développement qu’offre la migration. Les travailleurs migrants sont souvent exploités, aux stades du recrutement et de l’affectation, par des intermédiaires ou des recruteurs sans scrupules qui leur demandent de payer des frais excessifs entraînant une servitude pour dettes, leur fournissent des informations fallacieuses sur l’offre d’emploi, trompent les candidats à la migration de travail en leur faisant de fausses promesses, recourent à la contrainte, leur confisquent les documents d’identité, imposent de longues heures de travail et les privent de leurs droits. Ces pratiques de recrutement contraires à l’éthique empêchent les travailleurs migrants d’exercer leurs droits du travail et leurs droits de l’homme, et augmentent le risque qu’ils subissent d’autres formes de travail forcé, d’exploitation et de mauvais traitements. Pour faire face à ces défis, le projet prévoit de nouer un partenariat avec le Ministère du travail et des affaires sociales afin de contribuer aux efforts déployés par le Gouvernement de l’Éthiopie pour protéger les travailleurs migrants éthiopiens et promouvoir des pratiques de recrutement éthiques, fondées sur les droits et centrées sur les migrants. À cette fin, l’OIM adoptera une approche à deux volets pour : 1) renforcer les capacités permettant aux parties prenantes gouvernementales, en particulier le Ministère du travail et des affaires sociales, aux missions diplomatiques éthiopiennes et aux agences d’emploi privées de promouvoir des pratiques de recrutement éthiques et les droits des travailleurs migrants ; et 2) aider le Ministère et les agences d’emploi privées à adopter des lignes directrices et des pratiques conformes au Système IRIS d’intégrité du recrutement international.