Il est apparu que les travailleurs migrants sont l’une des populations les plus vulnérables au travail forcé à l’échelle mondiale. Selon un rapport conjoint de l’OIT, de l’OIM et de la Fondation Walk Free, l’esclavage moderne touche 40,3 millions de personnes dans le monde, dont 16 millions sont livrées au travail forcé, un quart de ces personnes étant des migrants. Les principaux facteurs et les causes profondes sont multiples, cachés et souvent mal compris, ce qui a pour effet de limiter toute action ciblée pour y remédier avec efficacité. Le recrutement est une première étape importante dans la facilitation de la mobilité de la main-d’œuvre. Lorsque les recruteurs de main-d’œuvre opèrent de façon éthique, leurs services présentent des avantages considérables pour les migrants et leurs communautés, pour les employeurs ayant besoin de travailleurs étrangers et pour les gouvernements des pays d’origine et de destination. Ce projet a pour objectif général de contribuer à des politiques, des programmes et des modèles qui permettent de protéger les travailleurs contre les risques du travail forcé et favorisent une concurrence positive dans le secteur du recrutement de main-d’œuvre. À cette fin, l’OIM Botswana collaborera étroitement avec des acteurs des secteurs privé et public pour : mettre en place un modèle de recrutement responsable, en fournissant des informations stratégiques qui aideront le Gouvernement du Botswana à comprendre le contexte national ; et contribuer au renforcement et, si possible, à la création de cadres législatifs et réglementaires permettant de protéger les migrants contre les pratiques d’esclavage moderne conformément au système IRIS.