Deuxième pays d’Afrique par sa population, l’Ethiopie est aussi l’un de ceux qui compte le plus grand nombre de migrants vivant hors du pays. Les accords officiels sur la main d’œuvre conclus entre l’Ethiopie et la plupart des pays du Moyen-Orient étant limités ou inapplicables, les migrants se heurtent à un certain nombre de difficultés, dont le non versement de leur salaire, des violations de leurs droits humains, et des formes d’exploitation.
Ce projet vise à appuyer et à renforcer les capacités des pouvoirs publics éthiopiens et d’autres parties prenantes s’occupant de migration de main-d’œuvre, afin qu’ils puissent gérer et réglementer plus efficacement la migration de main-d’œuvre au départ de l’Ethiopie et prévenir la migration irrégulière vers d’autres pays, en particulier les pays du Moyen-Orient. Le projet aura les effets directs suivants :
1) Deux rapports d’évaluation, portant respectivement sur la migration de main d’œuvre nationale et sur un audit de la gestion des systèmes et des opérations, qui analyseront la façon dont fonctionne le processus de migration main-d’œuvre ;
2) Deux formations au renforcement des capacités et une visite de partage d’expériences visant à sensibiliser des hauts fonctionnaires aux notions de gestion de la migration de main-d’œuvre et à faciliter l’intégration de la migration de main-d’œuvre dans les stratégies et les cadres de planification nationale ;
3) Facilitation de consultations entre des fonctionnaires d’ambassade de pays de destination à Addis-Abeba, afin d’offrir aux parties prenantes la possibilité d’examiner les défis existants et de renforcer la coordination en vue d’une gestion efficace de la migration de main d’œuvre entre l’Ethiopie et les pays de destination.
Toutes les interventions menées au titre de ce projet suivront une approche soucieuse des différences entre les sexes, y compris en analysant les sexospécificités, en recueillant des données ventilées par sexe, et en veillant à une participation équilibrée des hommes et des femmes. Ce point revêt une importance particulière en raison du nombre élevé de travailleuses domestiques qui émigrent de l’Ethiopie vers le Moyen-Orient.