Madagascar est aux prises avec une situation socioéconomique difficile. Le désinvestissement des milieux d’affaires internationaux a eu de graves incidences sur les secteurs de l’énergie et des transports et sur le secteur commercial. Ces cinq dernières années, près de 336 000 emplois – 30 % du secteur de l’emploi formel – ont été supprimés. Face à cette dure réalité, un nombre croissant de ressortissants malgaches cherchent des débouchés ailleurs, et la migration internationale de main-d’œuvre est de plus en plus reconnue comme étant une stratégie d’adaptation à court et à moyen terme présentant des avantages potentiels sur le plan du développement pour les migrants et leur communauté.
Ce projet a pour objectif général d’aider le Ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique, et de la Formation Professionnelle de Madagascar à mettre en œuvre des programmes de migration de main d’œuvre dans le contexte des cadres régionaux existants, à savoir le plan d’action sur la migration de main d’œuvre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le cadre d’action régional sur la migration de main d’œuvre de la SADC, et l’article 19 du Protocole de la SADC sur l’emploi et le travail, qui énonce des dispositions spécifiques sur la protection des travailleurs migrants. L’Organisation internationale pour les migrations, en partenariat avec le Ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique, et de la Formation Professionnellel, réalisera cet objectif grâce à deux effets directs :
1) Mise en œuvre concrète des politiques de migration de main-d’œuvre du Gouvernement de Madagascar, qui comportent des principes relatifs à la protection des migrants ; et
2) Renforcement de la capacité de Madagascar à prendre des engagements bilatéraux en matière de gestion de la migration de main-d’œuvre.
En outre, ce projet national sur la migration de main-d’œuvre est censé compléter le projet régional du Fonds de l’OIM pour le développement, lancé en 2015, intitulé Elaboration d’une feuille de route visant à faciliter la mobilité de la main-d’œuvre Sud Sud en Afrique australe, qui réunira les Etats membres de la SADC préalablement choisis afin de faciliter et de diversifier les accords sur la mobilité Sud-Sud dans le but de garantir la protection des droits fondamentaux en matière de droits de l’homme, de droits du travail et de droits sociaux des travailleurs migrants, de leur famille et des communautés d’origine et de destination auxquelles ils sont liés.