Chaque année, environ 750 000 travailleurs égyptiens arrivent sur le marché du travail, déjà saturé, et bon nombre d’entre eux rejoignent les rangs des 3,6 millions de chômeurs. Malgré les efforts déployés pour développer le secteur privé et promouvoir la création d’emplois, les capacités ne pourront augmenter dans des proportions suffisantes pour absorber le trop plein dans un avenir prévisible. A l’inverse, le pourcentage des inactifs de plus de 65 ans dans les pays de l’UE va presque doubler, pour se situer à 52,6 % en 2060, ce qui signifie une « augmentation de la charge des dépenses sociales liées au vieillissement de la population ». Une éducation ciblée, une formation professionnelle et des politiques migratoires peuvent aider l’Egypte à créer des possibilités d’accès aux marchés du travail européens pour sa jeunesse, réduisant ainsi les pressions sur l’économie égyptienne tout en répondant aux besoins de l’Europe.
Ce projet pilote vise à aider l’Egypte et les pays d’accueil potentiels à convenir de méthodes réalistes pour prévoir leurs besoins de main-d’œuvre respectifs, afin de mieux planifier et de maximiser le potentiel que présentent des migrations déterminées par la demande. A cette fin, il : 1) expérimentera et mettra en place une méthodologie efficace et souple pour prévoir les besoins de main d’œuvre migrante dans les pays européens, afin d’éclairer la formulation des politiques et la planification des programmes de formation en Egypte ; 2) dotera les fonctionnaires compétents en Egypte des capacités qui leur permettent de prévoir l’évolution de la migration et du marché du travail dans leur pays et dans les pays d’accueil potentiels ; et 3) utilisera les résultats de ces activités pour établir un dialogue entre l’Egypte et des partenaires européens potentiels sur le modèle de prévision, les besoins identifiés et les éventuels dispositifs de migration de main d’œuvre mutuellement avantageux permettant aux travailleurs migrants égyptiens de combler ces besoins.