Le développement des couloirs de commerce et de transport dans toute l’Afrique de l’Est et en Afrique australe se traduit par une croissance économique ainsi que par une augmentation de la mobilité humaine et de la migration transfrontalière. Des postes frontière intégrés sont actuellement mis en place le long de ces couloirs pour faciliter et accélérer la circulation des biens et des personnes. Ils sont aussi considérés comme un important moyen de faciliter les échanges. A ce jour, l’accent a été mis sur le volet douanier des postes frontière intégrés, et notamment sur la diminution et la suppression des obstacles qui ralentissent la circulation des biens de part et d’autre des frontières et le long des couloirs de commerce. On s’est beaucoup moins intéressé à la mobilité humaine aux frontières, sous tous ses aspects, y compris la sécurité, la santé et la protection, notamment des femmes commerçantes. En ce qui concerne les postes frontière qui ne sont pas encore des postes intégrés et qui sont situés le long des couloirs centraux, la gestion des frontières y est tout aussi problématique, notamment sous l’angle des infrastructures, des procédures et des capacités.
Les Gouvernements du Malawi, de Zambie et du Zimbabwe (tous trois membres du COMESA) ont demandé à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de les aider à mettre sur pied des interventions qui permettent d’apporter des réponses pratiques et rapides, et d’améliorer la compréhension des articulations entre le commerce, la migration et les couloirs de transport et de commerce.
Le projet proposé a pour objectif général de permettre aux gouvernements participants d’être mieux à même de gérer les frontières de manière coordonnée/intégrée dans le cadre d’une approche régionale des couloirs. L’OIM, en partenariat avec le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), réalisera cet objectif grâce aux deux effets directs suivants : i) les décideurs et les praticiens dans le domaine de l’immigration et des douanes comprennent mieux, sous l’angle des couloirs de transport, les corrélations entre la facilitation des échanges et la mobilité humaine ; ii) le poste frontière intégré de Chirundu et le poste frontière de Mwami/Mchinji ont les capacités de gérer les migrations, et le personnel qu’ils emploient est mieux à même de gérer les flux migratoires.