Communiqué
Global

Une nouvelle vague de violence déplace davantage de personnes au nord du Mali

Mali - De nouveaux affrontements au nord du Mali entre les forces du gouvernement malien (FAMA), la Milice GATIA et la Coordination du mouvement d’Azawad (CMA) ont déplacé quelque 59 000 personnes dans les régions de Tombouctou, de Gao et de Mopti.

En collaboration avec le gouvernement malien, l’OIM recueille et analyse les données sur les déplacés internes pour mieux répondre à leurs besoins.

Le dernier rapport de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM publié le 2 juin montre que 59 245 personnes ont été déplacées par les nouveaux affrontements, dont 53 100 dans la région de Tombouctou, 4 062 à Gao et 2 083 à Mopti.

Bon nombre de ceux qui ont échappé à la violence ont besoin d’aide de première nécessité, notamment de nourriture, d’eau et d’abris, ainsi que d’un soutien psychosocial. L’OIM lance un appel de 5 millions de dollars pour les aider.

La plupart vivent actuellement dans des communautés d’accueil ou des centres collectifs, notamment des écoles, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans des endroits plus sûrs dans les régions voisines. D’après les autorités locales à Ansongo, tous les déplacés internes ont urgemment besoin de nourriture, de couvertures et de tentes.

Les équipes de protection de l’OIM aident déjà les déplacés en leur fournissant une aide médicale, un abri, de l’eau, de l’assainissement et un transport. Elle a également mis en place un système de renvoi au sein de la communauté humanitaire en vue transférer les personnes vulnérables vers des organismes spécialisés capables de prendre en charge leurs besoins spécifiques.

L’année dernière l’OIM espérait la fin du déplacement interne au Mali en 2015. La plupart des déplacés internes (394 655), qui ont fui le nord du Mali suite à la violence en 2012, étaient retournés à Tombouctou, à Gao, à Mopti et à Kidal à la fin mai 2014.

Au 31 mai 2015, ce nombre est passé à 411 000. Mais 100 000 personnes restent déplacées à l’intérieur du pays, dont 43 000 depuis la crise de 2012 et 59 000 en raison du conflit actuel.

« Si la situation actuelle en matière de sécurité dans le nord du pays ne s’améliore pas, 2015 ne verra probablement pas la fin du déplacement interne au Mali », confie Bakary Doumbia, chef de mission de l’OIM au Mali. « Ces affrontements font croître la vulnérabilité des civils, qui ont besoin de protection et d’autres types d’aide humanitaire. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Aida Kaspar, OIM Mali, Tel.: +223 90 50 05 05, Email: aguissekaspar@iom.int