Communiqué
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Une nouvelle exposition présente les résultats d’une étude sur l’exploitation artisanale des mines d’or en Afrique de l’Ouest

L’un des portraits de l’exposition de l’OIM, Pour tout l’or du monde, à Dakar. Photo : OIM

Dakar - Le Bureau régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale dévoile une exposition, Pour tout l’or du monde, qui informe sur la détresse des extracteurs d’or artisanaux en Afrique de l’Ouest.  

L’exposition, qui montre les conditions de vie et de travail difficiles des extracteurs d’or le long de la ceinture aurifère au Sénégal, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, coïncide avec le dévoilement d’une étude de l’OIM sur les dynamiques et profils migratoires autour des mines d’or artisanales dans la région.

Pour tout l’or du monde comprend des témoignages et des photos recueillis par l’OIM, attirant l’attention sur la vulnérabilité et les besoins de protection de toutes les personnes touchées par l’extraction aurifère, notamment les travailleuses du sexe et les mineurs non accompagnés qui travaillent dans les sites ;

Au début de l’année, un jeune homme nommé Famoro Sidibé est décédé suite à l’effondrement de la mine dans laquelle il travaillait. Son décès était aussi douloureux qu’inévitable, selon ses amis.

« Nous ne sommes pas surpris lorsque l’on voit l’état dans lequel se trouve la mine », confie Idrissa Traoré, mineur, qui voit de jeunes hommes creuser sans casque ni accès régulier à l’eau. « Nous avons peur de mourir ici. »

En faisant appel au Kintsukuroi, l’art traditionnel japonais de réparer des poteries en utilisant de la résine mélangée à de l’or ou de l’argent, les participants pourront voir la force, la résilience et l’incroyable courage de tous ceux qui sont brisés et détruits par cette dangereuse activité.

Les experts participant à l’événement présenteront les conclusions de l’étude réalisée par l’OIM cette année dans les quatre pays ciblés et débattront des principales recommandations émises pour améliorer les conditions de vie dans les sites, à savoir : améliorer l’accès aux structures sanitaires, notamment pour l’accès à l’eau potable, et l’établissement d’un système de traitement des déchets toxiques ; aider le gouvernement à élaborer des programmes de sensibilisation sur le taux d’abandon scolaire des mineurs et sur les dangers de l’extraction d’or artisanale parmi les mineurs et leurs familles ; et sensibiliser les mineurs migrants aux dangers associés à l’extraction aurifère et à la nécessite d’utiliser des équipements de protection.

Deux groupes débattront également d’autres sujets de la recherche, notamment la féminisation de la migration en Côte-d’Ivoire et la réouverture de l’itinéraire de la Méditerranée occidentale depuis le Sénégal.

Le lancement de l’exposition aura lieu entre 15h et 18h GMT, à l’Ancien Palais de Justice à Dakar, au Sénégal.

Téléchargez les guides de l’exposition en français et en anglais.

Visionnez ici la performance de peinture en direct par l’artiste sénégalais Boubou à 16h GMT.

Pour en savoir plus sur la détresse des extracteurs d’or artisanaux en Afrique de l’Ouest, lisez ceci (en anglais).

Le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain a financé l’étude en Guinée et au Sénégal dans le cadre du Programme régional sur la migration en Afrique et le Département britannique pour le développement international (DFID) a financé l’étude au Mali et au Burkina Faso dans le cadre du Programme Sécurité, soutien et solutions le long de l’itinéraire de la Méditerranée centrale.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Florence Kim, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Tel. +221 78 620 62 13, email : fkim@iom.int