Communiqué
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Une fresque sur le thème de la migration et de la traite est présentée sur la côté caribéenne du Nicaragua

Nicaragua - En coopération avec les partenaires locaux de la ville côtière des Caraïbes de Bluefields, l’OIM a présentée une fresque intitulée Migration et traite.

La présentation de cette fresque, qui permettra de sensibiliser les habitants locaux aux dangers de la migration irrégulière et de la traite, a donné le coup d’envoi au Festival Pablo de Mayo, une vieille tradition du début du dix-neuvième siècle, qui introduit la saison des pluies. 

« Depuis octobre 2012, l’OIM s’active à Bluefields en renforçant la capacité technique des responsables locaux et des partenaires non-gouvernementaux à fournir une protection et une aide aux migrants vulnérables, y compris aux victimes de traite », explique Carmen Paola Zepeda, chef de mission de l’OIM au Nicaragua.

Avec le financement du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, l’OIM a aidé 53 migrants vulnérables de la région de Bluefields (44 femmes et 9 hommes), victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé. Certaines des victimes travaillaient à bord de navires de croisières dans les Caraïbes.

D’après le recensement de 2005 au Nicaragua, environ 6% de la population migrante du pays est originaire des deux régions autonomes de la côte des Caraïbes. Les principaux pays de destination sont la Jamaïque, Grand Cayman, Belize, le Costa Rica, le Panama et les Etats-Unis.

De nombreux cas de traite dans la région touchent des jeunes femmes qui travaillent à bord de bateaux de croisières et qui sont dupées par des offres d’emplois alléchantes lorsqu’elles embarquent à différents ports d’escale, puis qui sont ensuite victimes d’exploitation sexuelle. Des cas de traite à des fins d’exploitation sexuelle et de servitude domestique ont aussi été signalés au Nicaragua même.

Le même programme de l’OIM a permis de fournir une aide à la réintégration, notamment à la création de petites entreprises, aux victimes de traite originaires de Chinandega, Ocotal et Somoto, régions frontalières où les offres d’emploi sont peu nombreuses et où les taux de migration et de recrutement frauduleux de jeunes femmes sont élevés.

« L’OIM a établi des partenariats vitaux avec les autorités locales, les organisations de la société civile et le secteur privé dans toutes ces villes afin de garantir la réintégration de ces victimes sur le long terme. L’objectif est de garantir qu’elles ne soient pas à nouveau victimes de traite à cause de la pauvreté et du manque d’offres d’emplois », a ajouté Brenda de Trinidad, responsable du programme de lutte contre la traite de l’OIM au Nicaragua.

La fresque a été peinte par les bénéficiaires de l’OIM qui ont souhaité utiliser ce moyen de communication pour raconter les souffrances subies pendant leur processus de migration et leur réussite de réintégration sociale et économique dans leurs communautés d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Brenda de Trinidad
OIM Nicaragua
Email:  bdetrinidad@iom.int
Tel: (505) 2278 9569

ou

Miquel Manley Hammond
OIM Bluefields
Email: mhsanbola@iom.int