Communiqué
Global

Une formation aux fournisseurs de services de santé et de protection renforce le soutien psychosocial aux réfugiés syriens en Jordanie

Amman - Les effets psychologiques du conflit syrien qui perdure depuis six ans sont dévastateurs pour de nombreuses personnes affectées. L’OIM aide à renforcer le soutien psychosocial aux réfugiés syriens en Jordanie. Aujourd’hui (12/12), à Amman, les acteurs de première ligne qui travaillent aux côtés des réfugiés terminent une formation au soutien psychosocial de trois jours, dans le but d’améliorer la capacité des services de protection et des travailleurs sanitaires à intégrer la santé mentale et le soutien psychosocial dans leur travail.

Entre avril et décembre 2017, l’OIM a organisé quatre séances auxquelles ont participé des professionnels d’organisations gouvernementales et non gouvernementales (ONG) qui fournissent des services de protection et de santé aux réfugiés syriens et aux Jordaniens.

« La formation m’aidera à faire plus et à savoir comment agir face à une victime de violence », a déclaré Linda Samarna, traductrice pour l’Unité de lutte contre la traite du gouvernement jordanien, avant de participer à la dernière séance. « Nous faisons souvent face à des cas de violence », a-t-elle ajouté.

Un certain nombre d’organisations internationales et d’ONG mettent en œuvre des programmes en Jordanie, qui s’ajoutent au travail déjà effectué par les ONG jordaniennes, comme la Nour Hussein Foundation et la Jordan River Foundation. L’augmentation du nombre de fournisseurs de services dans le cadre de la réponse à la crise syrienne entrave la capacité des travailleurs sociaux à identifier tout l’éventail de services à leur disposition en termes de santé mentale et de soutien psychosocial. La formation visait à améliorer le réseau d’acteurs concernés en partageant des informations sur les services à la disposition des réfugiés syriens et des Jordaniens.

« Pour intégrer le volet concernant la santé mentale dans leur travail, les agents de première ligne doivent être formés aux techniques de base comme la désescalade d’une situation de violence, le principe de « ne pas nuire » (do no harm), les approches centrées sur le survivant pour les cas de violences faites aux femmes et les cas d’enfants ayant survécu à la violence », a déclaré Marie Adèle Salem, la formatrice.

Lors de la formation, les participants ont également eu l’occasion de faire part de leurs expériences en matière de santé mentale et de soutien psychosocial. La formation a servi de plateforme de débat sur les cas et les défis communs auxquels sont confrontés les participants et sur les façons de renforcer la coordination entre eux. Les participants ont également travaillé sur des considérations auto-thérapeutiques et des compétences sur la connaissance de soi et le développement personnel.

La formation fait partie d’un projet régional financé par le gouvernement italien mis en œuvre par l’OIM en Jordanie, au Liban et en Syrie. Le projet vise à mettre sur pied une réponse durable et harmonisée en répondant aux besoins psychosociaux des déplacés internes, des réfugiés et des communautés touchées par le conflit en Syrie et dans les pays voisins. Le projet est en phase avec les priorités du Plan de réponse stratégique 2015 pour la crise en Syrie, avec le Plan régional de résilience et des réfugiés et avec les Directives sur la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d’urgence du Comité directeur interinstitutions (IASC).

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Laura Sisniega, OIM Jordanie, Email : lsisniegacrespo@iom.int, Tel : +962 79 7048167