Communiqué
Global

Une étude de l’OIM identifie les motifs du déplacement persistant des déplacés internes iraquiens

Arbil - En avril 2016, l’Iraq a connu son pic du déplacement avec environ 3,42 millions de personnes forcées à fuir leur domicile. Deux ans et demi plus tard, en novembre 2018, ce chiffre a diminué de moitié, passant à 1,87 million, et la plupart des personnes toujours déplacées à ce jour déclarent prévoir de rester elles sont pendant les 12 prochains mois. 

Le déplacement prolongé est généralement décrit comme une condition dans laquelle les déplacés internes ne parviennent pas à réduire leur vulnérabilité, leur pauvreté et leur marginalisation qui peuvent résulter du déplacement. 

Le déplacement prolongé en Iraq est décrit dans l’étude publiée aujourd’hui (20/11) intitulé Reasons to Remain : Categorizing Protracted Displacement in Iraq, menée à bien conjointement par l’OIM en Iraq, le Returns Working Group, une plateforme opérationnelle et multipartite sur les retours et Social Inquiry, un institut de recherche basé en Iraq. L’étude a obtenu l’appui du Ministère de la migration et du déplacement (MoMD) du gouvernement iraquien. 

« Etre en situation de déplacement prolongé, caractérisé par de longues périodes d’exil et de mal du pays alors que l’état d’urgence n’existe plus, est très difficile pour les déplacés et leur famille », a déclaré Gerard Waite, chef de mission de l’OIM en Iraq. 

« Trouver des solutions durables au déplacement est un processus à long terme nécessitant une coopération étroite entre le gouvernement et l’ensemble des acteurs humanitaires. Cette coopération consiste à aider les déplacés internes à améliorer leurs capacités d’adaptation et d’autosuffisance et à faciliter l’accueil des populations déplacées et de retour dans les communautés d’accueil », a ajouté Gerard Waite. 

En Iraq, les déplacés internes restent déplacés pour de nombreuses raisons. L’étude vise à classifier ces raisons en cinq catégories : les obstacles au logement ; les moyens de subsistance et les services de base ; la cohésion sociale ; la sécurité ; et les questions de santé mentale et de détresse psychosociale. 

L’étude a révélé que la destruction des maisons dans les lieux d’origine était la principale raison citée du déplacement prolongé en plus du manque de possibilités de moyens de subsistance et du sentiment d’insécurité. 

Ce rapport est la première étape d’un processus visant à effectuer une analyse globale et géographique des déplacés internes restants et des obstacles au retour. 

Le rapport est disponible ici

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sandra Black, OIM Iraq, Tel. +964 751 234 2550, Email : sblack@iom.int