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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Un nouveau rapport fait état d’une généralisation de la traite d’êtres humains à Kaliningrad
Une étude menée par l’OIM dans l’enclave
russe de Kaliningrad rapporte des preuves inquiétantes de
traite d’êtres humains et conclue que la traite
pourrait représenter une réelle menace dans cette
région si rien n’est fait pour sensibiliser le public
et les autorités.
Cette étude, financée par le Ministère des
Affaires étrangères finlandais, a
démontré que Kaliningrad, séparée de la
Russie par la Lituanie et la Lettonie, est à la fois un
point d’origine, de transit et de destination pour la traite
d’êtres humains. La traite touche essentiellement les
femmes, et plus particulièrement les mineures, victimes de
filières d’exploitation sexuelles et de travail
forcé.
La traite de femmes et de jeunes filles à des fins
d’exploitation sexuelle à l’étranger est
en grande partie dirigée vers les pays de l’Union
européenne, en particulier vers la Pologne,
l’Allemagne, la Turquie et la Grèce. Les victimes sont
généralement des femmes et des jeunes filles issues
d’un milieu social défavorisé. Elles sont le
plus souvent pauvres, sans emploi, victimes de violences
domestiques ou travaillent déjà dans les
filières locales d’exploitation sexuelle.
Les femmes et les jeunes filles victimes de la traite à des
fins sexuelles à Kaliningrad viennent de Kaliningrad
même et d’autres régions de Russie, mais
également de pays de la CEI comme l’Ukraine, la
Biélorussie, l’Ouzbékistan et la Moldavie.
L’étude de l’OIM souligne par ailleurs
l’existence de filières de travail forcé dans
de nombreux secteurs de l’économie de Kaliningrad
comme ceux de la construction, du commerce, de la fabrication de
produits de contrefaçon ou des employés de maison,
tant dans les villes que dans les campagnes. Les victimes du
travail forcé sont généralement originaires de
pays de la CEI, et plus récemment d’Asie Centrale. On
rapporte par ailleurs le cas d’hommes originaires de
Kaliningrad, venus pour travailler dans l’industrie de la
pêche et qui se sont retrouvés piégés,
victimes de violences physiques et psychologiques.
Bien que la situation économique de Kaliningrad se soit
améliorée ces dernières années, le
développement est inégal : 18% de la population vit
officiellement en dessous du seuil de pauvreté. Pour 50% des
femmes désireuses de quitter Kaliningrad, le travail est une
motivation majeure dans une zone où les personnes ayant
suivi des études secondaires ou supérieures ne
parviennent souvent pas à trouver un travail en
adéquation avec leur niveau d’étude sur le
marché du travail local.
Kaliningrad devient progressivement l’une des plus
importantes sources de main-d’uvre pour la Russie qui
connaît une pénurie dans ce domaine. Cette
région accueille actuellement un grand nombre de
travailleurs migrants, victimes ou non du travail forcé.
Près de 90% des ces travailleurs résident ou
travaillent illégalement dans cette région. Ils font
partie du groupe à risque le plus important, notamment en ce
qui concerne des conditions de travail s’apparentant à
des formes d’esclavage. Ce phénomène est
particulièrement visible dans les petites et moyennes
entreprises où les hommes d’affaire ont recours
à une main d’uvre en situation illégale
bon marché sur laquelle ils exercent un contrôle
criminel. Ils peuvent ainsi saisir les passeports des migrants,
employer des méthodes frauduleuses et coercitives pour faire
exécuter des tâches non spécifiées dans
les contrats de travail.
L’étude de l’OIM en conclue que bien que les
autorités et les décideurs aient conscience de
l’existence de la traite d’êtres humains, le
problème reste une question accessoire dans le débat
public et politique. Cette méconnaissance a pour
conséquence l’impunité des trafiquants. En
effet, les cas de traite ne sont pas dénoncés et par
conséquent, il n’y a pas d’enquêtes
criminelles. Par ailleurs, les victimes ne
bénéficient d’aucune aide appropriée.
« L’expérience a montré dans
d’autres pays que le fait de sensibiliser à cette
question et de permettre d’identifier les cas de traite sont
des éléments déterminants dans la lutte contre
la traite. C’est pourquoi l’OIM propose une
série de recommandations essentielles pour obtenir des
résultas en la matière » déclare Audra
Sipavicienne, chef de mission pour l’OIM à Vilnius.
L’OIM recommande ainsi de mener des campagnes
d’information auprès du grand public, des groupes
à risque et des autorités, d’organiser des
formations pour les organismes chargés de
l’application des lois, les représentants des
gouvernements et des syndicats, et de mener des études pour
déterminer l’étendue du problème. Une
coopération avec les pays de destination ainsi que
l’élaboration de plans d’action et la mise en
place d’une réglementation sur la lutte contre la
traite d’êtres humains sont également des
éléments indispensables pour lutter contre la traite.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Audra Sipavicienne
OIM Vilnius
Tel. : +370 5 261 01 15
Fax. : + 370 5 261 13 26
E-mail :
"mailto:audra@iom.elnet.lt" target="_blank" title=
"">audra@iom.elnet.lt
ou
Anna Rubtsova
OIM Moscou
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