Communiqué
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Un nouveau projet vise à intensifier l’aide à la réintégration aux personnes de retour au Nigéria

Certains des rapatriés reçoivent leur diplôme de formation professionnelle. Photo : OIM/Jorge Galindo

Benin City - Partir est difficile. Parfois revenir est encore plus difficile. Surtout pour les migrants irréguliers qui portent la honte de l’échec de ne pas confirmer les légendes urbaines sur les contrées lointaines opulentes. 

« Quand je suis revenu, ma famille m’a abandonné parce que leur espoir d’avoir un enfant en Europe a été anéanti. Mes amis m’ont rejeté parce que je ne leur avais pas dit que j’avais quitté le Nigéria. Ma femme est partie avec mes enfants car elle pensait que je ne valais rien », raconte Adeola en recevant son certificat de formation professionnelle à Benin City, au Nigéria. 

« Mais j’en suis là aujourd’hui. L’OIM m’a redonné espoir », a-t-il ajouté. 

Le 7 février, Adeola et 20 autres migrants de retour ont assisté à une cérémonie de remise des diplômes marquant la fin de leur formation professionnelle à la gestion d’entreprise visant à leur donner des connaissances et compétences de base sur la gestion d’une petite entreprise. 

L’événement de lancement était organisé parallèlement à la première réunion de coordination au niveau étatique à Benin City, au Nigéria, pour lancer un projet visant à renforcer la protection et la réintégration des rapatriés qui ont été aidés à rentrer au Nigéria entre janvier et février 2018 grâce à une initiative menée à bien par le Président Muhammadu Buhari. 

Le projet, financé par le gouvernement du Royaume-Uni et mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec le gouvernement fédéral du Nigéria, vise à renforcer la capacité des acteurs étatiques et non-étatiques dans les Etats de Lagos, d’Edo et du Delta afin de fournir une aide à la réintégration durable aux migrants de retour, y compris aux groupes vulnérables. Les 1 700 rapatriés les plus vulnérables recevront une aide à la réintégration socioéconomique ainsi que des soins de santé mentale et un soutien psychosocial (SMSPS). 

Au total, l’OIM a dispensé une formation professionnelle à la gestion d’entreprise à 550 bénéficiaires dans le cadre de ce nouveau projet. 

« Le gouvernement britannique est très heureux de soutenir l’OIM dans sa mission de protéger et de réhabiliter les migrants de retour au Nigéria, y compris les victimes de traite de retour de Libye », a déclaré Debbie Parmer, responsable du bureau du DFID au Nigéria. 

L’événement a été organisé par l’OIM en collaboration avec la Commission nationale pour les réfugiés, les migrants et les déplacés internes (NCFRMI de son acronyme anglais).

Des hauts représentants fédéraux et étatiques, notamment du Bureau de l’Assistant spécial principal du Président des affaires étrangères et de la diaspora, de la NCFRMI, de l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes, du Ministère de la santé, du Ministère des affaires féminines et du développement social, de l’équipe spéciale de l’Etat d’Edo contre la traite des êtres humains, le Service de l’immigration du Nigéria, ainsi que des représentants d’organisation non gouvernementales et de la société civile se sont réunis pour identifier les lacunes, les défis et les priorités et débattre de solutions pour renforcer la coordination au niveau des états. 

Le Projet de 24 mois, intitulé Protection and Reintegration of Nigerian Migrants Returned from Libya under the Federal Government of Nigeria-Facilitated Chartered Flights, vient compléter d’autres programmes comme l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Galindo, OIM Nigéria, Tel : +234 906 273 9168, Email : jgalindo@iom.int ou Ikechukwu Attah, Email : iattah@iom.int