Communiqué
Global

Un nouveau projet en faveur de la gestion des migrations

Le projet de renforcement des capacités en termes de gestion
des migrations en Haïti (CBMM en anglais) sera lancé
aujourd'hui à Port-au-Prince.

Le projet CBMM, financé par l'équipe de
stabilisation et de reconstruction du gouvernement canadien (START
en anglais), est un programme détaillé d'un an visant
à renforcer et à améliorer les
capacités en termes de gestion des flux réguliers et
irréguliers de migrants en Haïti.

Ce projet permettra d'offrir une large gamme d'aides aux
services d'immigration haïtiens, en particulier des
ordinateurs et des fournitures de bureau, des outils d'examen de
documents, l'aide d'experts en vue de développer la
législation haïtienne en matière de
développement, des manuels de procédures, des
compétences en termes de gestion, et de faciliter la
coopération et le dialogue trans-frontaliers en
matière de questions migratoires avec d'autres Etats des
Caraïbes.

Les premières activités, qui débuteront
immédiatement, incluront la rénovation des postes de
contrôle en Haïti, avec un réseau
électrique stable, des ordinateurs, un système de
communications radio primordial ainsi que des véhicules
opérationnels.

« J'ai soutenu ce projet dès le départ.
Je suis certain qu'il permettra d'apporter de nombreux
bénéfices à nos services d'immigration, au
Ministère de l'Intérieur et à toutes les
agences en charge de la gestion des migrations en
Haïti » explique Paul-Antoine Bien-Aime, Ministre
de l'Intérieur haïtien.

Ce projet concerne les 20 ports d'entrée en Haïti,
qu'ils soient aériens, maritimes ou terrestres. Alors que
les conditions et les infrastructures diffèrent et bien que
les deux aéroports internationaux soient bien
équipés, tous les ports d'entrée doivent faire
face à d'importantes pénuries en termes
d'équipement. Les fonctionnaires des services d'immigration
haïtiens travaillent dans des conditions
particulièrement difficiles dans les quatre postes de
contrôle terrestres situés le long de la
frontière avec la République Dominicaine. A quelques
exceptions près, les points de contrôle n'ont pas un
accès suffisant à l'électricité ou
à des moyens de communication fiables.

Maureen Achieng, chef de mission de l'OIM en Haïti,
explique que tandis que ce programme prend en charge d'importantes
lacunes administratives, il faudra un projet de plus d'un an pour
que les services d'immigration haïtiens et les agences en
charge de la gestion des frontières soient efficaces et
viables. « Ce projet permettra de jeter les bases de
futures stratégies de renforcement des capacités qui
permettront de consolider les ressources futures et l'expertise des
agences haïtiennes en charge de la gestion et du
contrôle des migrations. Approfondir la coopération
régionale sur les questions liées aux migrations
représente un aspect essentiel de cette prise en charge, en
particulier en termes de lutte contre le terrorisme et le crime
transnational dans la région Caraïbe. »

Bien que la situation en Haïti soit stabilisée, les
agences en charge des migrations et du contrôle des
frontières continuent de faire face à d'importants
défis et leur efficacité reste limitée. La
frontière avec la République Dominicaine reste une
question importante avec d'importants flux de migrations
irrégulières, le trafic de drogues et d'armes ainsi
que le crime transnational. Si les fonctionnaires de l'immigration
et des douanes sont présents aux points de contrôle,
il n'existe pas de patrouilles de gardes-frontières pour
contrôler les frontières terrestres et maritimes.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Alexander Kapirovsky

OIM Port-au-Prince

E-mail : "mailto:akapirovsky@iom.int">akapirovsky@iom.int