Turquie - Du 3 au 5 février, 36 programmeurs informatiques et infographistes réfugiés et turcs ont participé au tout premier marathon du codage (Hackathon) en Turquie pour trouver un moyen d’atténuer les difficultés des réfugiés syriens dans le pays.

L’événement a été organisé par l’OIM et InnoCampus, un projet à but non lucratif dans les domaines de l’innovation et de la création d’entreprise. Les mentors de l’OIM ont orienté les participants turcs et syriens sur les problèmes des réfugiés en Turquie.

Les équipes participant au Hackathon ont identifié quatre moyens d’innovation potentiels : une application destinée à aider les médecins et les patients à surmonter la barrière de la langue ; un kiosque libre-service à écran tactile qui fournit des informations sur les services de base à disposition des Syriens vivant en Turquie ; une application permettant aux réfugiés d’identifier eux-mêmes leurs besoins et de trouver des solutions à leurs problèmes ; et un scanneur qui donne des instructions orales pour aider les gens à envoyer rapidement les documents nécessaires pour obtenir de l’aide humanitaire.

Ces idées seront davantage développées lors du Programme de formation accélérée à l’entreprenariat qui se tiendra du 17 février au 10 mai 2017 dans les locaux d’InnoCampus à Gaziantep.

Avec plus de 3,1 millions de personnes recherchant une protection internationale à l’intérieur de ses frontières, la Turquie accueille la plus grande population de réfugiés du monde. La grande majorité d’entre eux vivent en dehors des camps de réfugiés, au sein de la communauté d’accueil.

Parmi les difficultés auxquelles est confrontée la population réfugiée figurent la barrière de la langue entre les communautés d’accueil turques et les réfugiés arabophones ; le manque d’accès aux services de base, notamment à l’éducation, aux soins de santé ou à l’aide juridique en raison de la distance ou du manque de connaissances ; et les ressources insuffisantes en raison du conflit prolongé.

« Le Hackathon a encouragé l’innovation et l’inclusion sociale puisqu’il réunissait les habitants locaux et les réfugiés eux-mêmes pour trouver ensemble des solutions aux problèmes très réels auxquels ils sont confrontés », a déclaré Lado Gvilava, chef de mission de l’OIM en Turquie.

« De nos jours, quand on a une question, on va sur les réseaux sociaux. Tout tourne autour des réseaux sociaux. Les gens ne veulent pas se tourner vers les sites du gouvernement. Aujourd’hui, les gens s’instruisent mutuellement », a déclaré Basel, un participant syrien.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Abby Dwommoh, OIM Turquie, Tel: +90.312.454.3048, Email: MediaIOMTurkey@iom.int