Communiqué
Global

Un drame rappelle les conditions de vie misérables des migrants

Le retour de Buenos Aires des corps sans
vie des six migrants boliviens tués dans l’incendie
d’un atelier de confection clandestin et de 12 membres de
leur famille rappelle les conditions de travail déplorables
réservées aux Boliviens émigrés en
Argentine.

Ces six migrants sont
décédés en mars 2006 dans l’incendie qui
s’est déclenché dans l’atelier
situé en périphérie de Buenos Aires. Les
parents de cinq d’entre eux travaillaient également
dans cet atelier clandestin.

Poussés par la pauvreté et
ignorant les conditions de travail dans les usines et les ateliers
clandestins, de nombreux Boliviens acceptent des offres
alléchantes d’employeurs sans scrupules. Les promesses
faites par ces employeurs sont rarement, voire jamais, tenues et
les migrants sont contraints de travailler de longues heures sans
aucune mesure de sécurité. De plus, ils ne sont pas
suffisamment nourris et sont coupés de tout contact avec le
monde extérieur. Ils sont par ailleurs souvent victimes de
chantage de la part de leurs employeurs, qui
n’hésitent pas à profiter de leur statut de
clandestins.

L’OIM, qui a organisé le
rapatriement des familles et des six cercueils en
coopération avec les autorités boliviennes, a fait
part publiquement de ses préoccupations quant à
l’exploitation des migrants, un problème qui concerne
en particulier les ateliers de textile. L’OIM a
également salué les initiatives prises par les
autorités de Buenos Aires, qui ont permis de fermer 80
ateliers clandestins à ce jour.

Selon les chiffres fournis par les
autorités de la ville de Buenos Aires, il existe plus de
1600 ateliers clandestins dans la capitale argentine, dont la
plupart ne respectent les normes du travail et les normes
d’emploi en matière d’heures de travail, de
sécurité et de santé.

Le recensement de 2001 a permis de
dénombrer 233 464 Boliviens vivant en Argentine alors
qu’officieusement, leur nombre s’élève
à 500 000 voire 600 000 selon les estimations. Afin de
sensibiliser les migrants et le grand public, les autorités
ont lancé une campagne d’informations pour
dénoncer et combattre l’esclavage sous le slogan
« L’exploitation au travail tue, c’est à
vous de lutter contre les mafias », une campagne soutenue par
l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter:

Elena Solari, IOM Buenos Aires

Tél +54 1 14 815 51 94

Email "mailto:elsolari@iom.int" target="_blank" title=
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