Communiqué
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Un atelier de recherche sur les migrations, les rapatriements de fonds et le développement débute au Népal

Katmandou – Un atelier de deux jours sur les migrations, les rapatriements de fonds et le développement s’est ouvert hier, 21 août, dans la capitale népalaise. La réunion, à laquelle ont participé des responsables gouvernementaux, des partenaires du développement, des associations de la diaspora, des agences de recrutement privées et des représentants du secteur privé, contribuera à l’intégration des rapatriements de fonds dans les politiques népalaises en matière de développement national.

Le Népal a reçu 8,1 milliards de dollars de rapatriements de fonds en 2016 et se place en 23ème position des pays recevant le plus de rapatriements de fonds dans le monde. En termes de contribution des rapatriements de fonds au PIB, il se place en troisième position derrière le Tadjikistan et la République kirghize. Plus de la moitié des familles népalaises ont au moins un membre de leur famille qui travaille actuellement en tant que migrant à l’étranger ou qui vit au Népal en tant que migrant de retour.

« Les flux financiers des travailleurs migrants vers leurs communautés d’origine sont un aspect positif important du lien qui existe entre migration et développement. A ce jour, l’attention était davantage placée sur la recherche, l’élaboration de politiques et le secteur des finances était plus centré sur les rapatriements de fonds des travailleurs migrants », a déclaré Paul Norton, chef de mission de l’OIM au Népal.

« Nous réalisons un projet de recherche qui porte un regard plus large et plus approfondi sur la réalité. Le projet part du principe que le capital financier, humain et social accumulé par les travailleurs migrants à l’étranger est interdépendant et qu’il a le potentiel d’avoir des retombées considérables sur le développement économique et social du Népal », a-t-il ajouté.

L’étude couvre 31 districts et trois zones écologiques (montagnes, collines et le Teraï) du Népal et recueille des données auprès des familles népalaises (avec et sans migrants), y compris des migrants se trouvant actuellement dans les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe ainsi qu’en Malaisie, en Corée et en Inde.

« Je pense que les données générées lors de l’étude et du processus de consultation apporteront, au gouvernement et aux entités des secteur civil et privé, des bases solides pour formuler des politiques, des projets et des interventions sur le marché pour la migration et le développement », a déclaré Bhuvan Acharya, Ministre du travail et de l’emploi.

Les principales conclusions montrent que les familles recevant des rapatriements de fonds dépensaient moins d’argent que prévu pour la consommation et que de plus en plus de migrants (88 pourcent) préféraient aujourd’hui passer par des moyens officiels pour renvoyer de l’argent. Quelque 39 pourcent des rapatriements de fonds étaient dépensés dans la consommation, 28 pourcent dans l’épargne et le remboursement de prêts, 26 pourcent dans l’achat d’une propriété et 7 pourcent dans les entreprises.

L’étude a été réalisée par l’Integrated Development Studies and International Agency for Source Country Information (IASCI), en coordination étroite avec le Bureau central des statistiques et l’OIM, et faisait partie du projet intitulé « Research and Policy Dialogue Initiative on Migration and Development in Nepal », financé par le Fonds de développement de l’OIM.

Le projet est mis en œuvre par l’OIM, le Ministère du travail et de l’emploi, l’IASCI, la Commission de planification nationale, le Ministère des affaires fédérales et du développement local et le Ministère des finances.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paul Norton, OIM Népal, Tel : +977 1 4426250, Email : iomnepal@iom.int, ou le Ministère népalais du travail et de l’emploi, Tel : +977 1 4211963, Email : info@mole.gov.np