Communiqué
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Trois mois après les bombardements de Tajoura, l’OIM renouvelle son appel à une action urgente

Le centre de détention de Tajoura après le bombardement en juillet. Photo: OIM

Tripoli - Trois mois après les bombardements sur le centre de détention de Tajoura qui a tué 53 migrants et fait plus de 130 blessés, les migrants vulnérables repêchés en mer continuent d’être amenés dans cette structure. Le centre de détention bombardé reste opérationnel à ce jour, malgré les appels urgents et persistants à fermer Tajoura, en particulier en raison de sa proximité avec une base militaire. 

« Même si nous saluons le projet du gouvernement libyen de fermer les trois centres de détention (Tajoura, Misurata et Souq Al Khamis), ce projet doit se transformer immédiatement en actes pour éviter que de futures tragédies comme celle de Tajoura ne se reproduisent », a déclaré Federico Soda, chef de mission de l’OIM en Libye.

« L’Organisation internationale pour les migrations renouvelle son appel urgent à cesser la détention arbitraire en Libye, de manière progressivement ordonnée, qui garantisse la sécurité de tous les détenus », a déclaré Federico Soda, ajoutant que des solutions alternatives doivent être trouvées et adoptées en urgence pour mettre fin à l’intolérable souffrance de milliers de migrants.

L’OIM continue de fournir une solution sûre et digne dont peuvent bénéficier les migrants qui souhaitent rentrer chez eux. Le Programme de retour humanitaire volontaire a permis de fournir une aide au retour à plus de 47 000 migrants vulnérables souhaitant quitter la Libye depuis 2015. Quelque 7 200 migrants bloqués sont partis à ce jour, dont 27 étaient détenus au centre de Tajoura depuis le bombardement en juillet.

A ce jour cette année, plus de 6 200 migrants ont été secourus en mer et rapatriés en Libye. Bon nombre d’entre eux ont été placés en détention arbitraire tandis que d’autres ont été libérés dans des zones où le conflit armé se poursuit et où ces migrants - et près de 100 000 autres - restent vulnérables au risque d’enlèvement et de traite aux mains de passeurs.

Le dimanche 29 septembre, 71 migrants ont été rapatriés vers les côtes libyennes après avoir passé plus de deux jours à dériver dans une embarcation pneumatique lorsque le moteur est tombé en panne. Cet incident et plusieurs autres naufrages tragiques enregistrés cette année montrent la nécessité d’accroître la capacité de recherche et de sauvetage dans la Méditerranée et de débarquement dans des ports sûrs et, en l’absence d’opérations de recherche et de sauvetage menées par l’Etat, de lever les sanctions contre les ONG qui effectuent un travail de sauvetage dans la Méditerranée centrale.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Safa Msehli, siège de l’OIM, Tel. +41766133175, email : smsehli@iom.int