Communiqué
Global

Tenir compte des migrants dans les réponses au VIH/SIDA à la Conférence internationale sur le SIDA

Alors que la XVIIème Conférence internationale sur le
SIDA se termine aujourd'hui à Mexico, la Directrice
générale adjointe de l'OIM Ndioro Ndiaye a
exhorté les gouvernements à inclure les migrants dans
leurs réponses au VIH/SIDA et programmes attenants.

Elle a souligné devant les journalistes assistant
à la conférence la vulnérabilité
croissante au VIH des migrants.

Ses commentaires font suite à une étude
menée par l'OIM et par le Ministère italien du
Travail, de la Santé et des Politiques Sociales sur
différentes communautés de migrants et
présentée lors de la conférence. Cette
étude a révélé que les hommes migrants
célibataires arrivés récemment en Italie,
ayant peu de connaissances en italien et un faible niveau
d'éducation, sont les personnes ayant le plus de risques de
contracter le VIH.

Le manque de connaissances et les comportements à haut
risque sont en grande partie à l'origine des
résultats de l'étude, qui a également
identifié d'autres groupes à risque, dont les jeunes
immigrants de seconde génération luttant pour
s'intégrer.

L'étude a été effectuée lorsqu'on a
découvert en Italie que 70 pour cent des personnes
réalisant qu'elles étaient positives au VIH seulement
lorsqu'elles étaient diagnostiquées au bureau SIDA,
étaient des immigrants.

En se référant aux restrictions de voyage
liées au VIH mises en place dans 70 pays, le Dr Islene
Araujo,  point de contact de l'OIM en matière de VIH, a
affirmé qu'il était temps de revoir les lois
nationales sur migratoires sur ce sujet. « Ces restrictions
ont été instaurées dans les années 1980
lorsque l'épidémie de SIDA n'était pas encore
bien comprise. Aujourd'hui, il n'existe aucune donnée
probante en matière de santé publique qui soutient
ces restrictions. »

L'OIM, qui fait partie d'un groupe de travail international sur
les restrictions de voyage liées au VIH, s'engage dans un
dialogue constructif avec les gouvernements qui maintiennent de
telles restrictions afin de trouver des moyens plus efficaces pour
aborder la relation entre migration et VIH.

« Les restrictions de voyage marginalisent encore plus les
migrants positifs au VIH  en les éloignant toujours
plus des traitements, soins et soutiens vitaux »,
déclare le Dr Davide Mosca, Directeur de la santé de
l'OIM.

Au cours de la conférence qui a débuté le
week-end dernier, l'OIM, l'OIT et l'UNAIDS ont
présenté un document conjoint de politique
générale sur le VIH et la migration internationale de
travail qui met l'accent sur les droits et les besoins liés
au VIH des travailleurs migrants internationaux, et ce quel que
soit leur statut juridique et la durée de leur séjour
dans le pays de destination.

Le document recommande des actions spécifiques que doit
entreprendre chaque acteur dans le processus de migration afin de
combattre efficacement les risques liés au VIH auxquels sont
confrontées les populations mobiles comme la
pauvreté, l'inégalité de genre et les
violations des droits humains.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jorge Gallo

Tél:+ 57.311.561.9495

E-mail: "mailto:jgallo@iom.int">jgallo@iom.int