Communiqué
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Sondage de l’OIM sur les intentions de retour en RCA : les déplacés à Bangui sont les « plus vulnérables »

République centrafricaine - Le sixième sondage de l’OIM sur les intentions de retour des déplacés internes à Bangui, en République centrafricaine, indique une diminution continue du nombre de personnes ayant l’intention de rentrer chez elles et un combat permanent pour répondre aux besoins quotidiens.

Le sondage sur les intentions de retour était basé sur des entretiens avec 601 déplacés menés à bien dans 31 sites de déplacement entre le 17 et le 19 juin. Le sondage a lieu chaque mois depuis janvier 2014 pour identifier les besoins et les intentions de retour des déplacés internes à Bangui.

Par rapport au sondage précédent, les déplacés internes ont déclaré que pour pouvoir rentrer chez eux, leurs besoins restaient les mêmes : la sécurité est la plus grande priorité (33%), suivi du logement (31%) et de l’aide non alimentaire (13%).

Un peu plus de la moitié (56%) des déplacés ont fait part de leur intention de rentrer chez eux dans les quatre prochaines semaines. Ce chiffre est en baisse depuis janvier, alors que 74% des déplacés internes indiquaient une intention de rentrer chez eux le mois suivant.

Le nombre de déplacés internes qui souhaitent rester sur leur site de déplacement est passé de 27% en mai à 36% en juin. Il s’agit d’une hausse importante par rapport à février, lorsque seuls 19% des déplacés souhaitaient rester sur leur site.

En décembre, peu de temps après les violences qui ont déplacé les habitants à travers Bangui, 390 000 déplacés internes étaient présents dans la ville. Depuis, malgré quelques fluctuations, la population de déplacés internes diminue progressivement.

 

Plus de 70% des déplacés internes à Bangui sont aujourd’hui partis et on dénombre actuellement 105 300 déplacés dispersés dans 43 sites de la ville. En juin, le nombre de déplacés internes s’élevait à un peu plus de 117 300. Le nombre global de déplacés dans le pays est aujourd’hui estimé à 535 000.

Les retours ont ralenti ces derniers mois et les déplacés restant sur les sites sont les plus vulnérables. Le motif le plus fréquemment cité est le vol de leurs biens (74%). « L’absence des autorités » (68%) était la deuxième raison la plus souvent citée, par rapport à 58% dans le sondage du mois de mai. Parmi les autres motifs figuraient le manque de moyens financiers (66%) et le sentiment de ne pas se sentir en sécurité dans leur lieu d’origine (66%).

La nourriture continue d’être un gros problème : 97% des déplacés internes ont rapporté une diminution du nombre de repas consommés chaque jour, 97% ont rapporté une diminution de la consommation de nourriture au sein de la famille et 89% ont mentionné une diminution de la consommation de nourriture par les adultes pour pouvoir nourrir les enfants. Quelque 92% ont subi une interruption de leurs activités de production de moyens d’existence en raison du déplacement.

Le sondage sur les intentions de retour fait partie de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, conçue pour suivre les mouvements de populations et fournir des informations pour les interventions humanitaires en cas de crises.

Pour consulter les sondages sur les intentions de retour des déplacés internes en RCA, veuillez vous rendre sur http://carresponse.iom.int/.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Sandra Black
OIM Bangui
Email : sblack@iom.int
Tél. +236 7276 3411