Communiqué
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Sommet de Londres : le Directeur général appelle à mettre fin aux violences sexuelles lors de conflits

Royaume-Uni de Grande- Bretagne - Selon William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM, la communauté internationale met trop de temps à reconnaître la vulnérabilité des femmes, des jeunes filles et des enfants aux violences sexuelles lors de situations de crise.

Dans son discours à l’occasion du Sommet mondial 2014 pour « l’éradication des violences sexuelles lors de conflits » qui s’est tenu à Londres le 12 juin, il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour s’assurer que les auteurs ne se trouvent jamais en position de pouvoir qui leur permette de commettre des actes de violences sexuelles contre les femmes. Il a également appelé à la création d’un système pour indemniser les victimes.

Le sommet, co-présidé par William Hague, Secrétaire britannique des affaires étrangères et Angelina Jolie, Envoyée spécial des Nations Unies, est la plus grande réunion organisée pour débattre du rôle du viol en temps de guerre et trouver des solutions pour l’arrêter. Le but est de créer une dynamique irréversible contre les violences sexuelles lors des conflits et de trouver des solutions pratiques qui reflètent la réalité sur le terrain.

« L’OIM est en première ligne dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels, car nous travaillons dans des situations d’urgence complexes, notamment lors de conflits et de catastrophes naturelles, où les violences sexuelles sont monnaie courante », a déclaré M. Swing. « La prévention de l’exploitation et des abus sexuels doit être une priorité dans les opérations d’urgence et l’OIM intègre désormais cet élément dans toutes ses activités », a-t-il fait observer.

L’incidence croissante des violences sexuelles liées à la traite des personnes est une autre préoccupation majeure de l’OIM, a-t-il ajouté. « Nous avons identifié des cas lors de plusieurs situations d’urgence récentes, notamment en Haïti, en Libye, en Syrie, aux Philippines suite au typhon Haiyan, et en République centrafricaine », a-t-il déclaré.

« La traite des personnes se développe pendant les crises en raison de la vulnérabilité accrue des populations touchées, de l’effondrement des structures traditionnelles d’aide et de l’affaiblissement des infrastructures de l’état et des systèmes de services sociaux », a expliqué M. Swing. « Malheureusement, les efforts visant à combattre le problème sont rarement prioritaires lors d’opérations de secours d’urgence. »

L’OIM intervient en s’assurant que la traite soit intégrée dans la toute première évaluation des besoins réalisée au début de chaque crise. Le personnel de l’OIM chargé des opérations d’urgence fournit une protection et une aide aux victimes, sensibilise les populations touchées par la crise et aide à renforcer la capacité des autorités locales à faire face au problème.

L’Ambassadeur Swing a en outre souligné l’importance des programmes visant à indemniser et aider les victimes d’abus sexuels suite à une crise. « L’OIM continue de rencontrer des victimes de violences sexuelles qui, plusieurs années voire décennies après, ne sont toujours pas reconnues comme victime et n’ont trouvé aucune solution. Il s’agit d’un élément clé de la consolidation de la paix et de la justice de transition après une crise », a-t-il conclu.

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Clarissa Azkoul
OIM Londres
Email: cazkoul@iom.int