Douala – du 29 septembre au 04 octobre 2024 s’est déroulée l’opération de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants, baptisée « Liberterra II ». Initiée par l'Organisation Internationale de Police Criminelle (OIPC-INTERPOL), cette opération a mobilisé une équipe de près de 30 personnes dont des fonctionnaires de police, des fonctionnaires de justice, les ministères sectoriels en charge des affaires sociales, du travail et de la sécurité sociale, de l’emploi et de la formation professionnelle. Durant cette période, l’équipe s’est déployée dans la ville à travers des actions de surveillance, d’inspection des vols prioritaires, d’identification et de détection des migrants irréguliers. De même, à travers des opérations de police à des endroits ciblés, l’unité a pu démanteler des réseaux criminels et secourir les victimes.

L’opération a permis de détecter et de secourir en tout 17 migrants, victimes de traite. En effet, il s’agit de 10 vietnamiennes et 4 chinoises soumises à l’esclavage sexuel dans une maison close et de 3 tchadiens tombés dans le piège de la migration illégale du travail, vivant dans des conditions précaires dans un quartier de la ville. Ces jeunes victimes de traite des êtres humains et de trafic illicite dont l’âge varie entre 23 et 34 ans, ont été immédiatement pris en charge par l’équipe dont la mission principale est désormais d’assurer leur protection et au besoin leur retour vers leurs pays, communautés et familles respectifs.

Selon le délégué régional à la sureté nationale, cette opération a été salutaire dans la mesure où elle a permis de dévoiler au grand jour un fléau enraciné dans la ville de Douala depuis plusieurs années. Il émet le vœu de voir de telles opérations se multiplier en faveur de cette ville cosmopolite, zone de transit et d’affaire, afin de contribuer à l’assainissement du milieu professionnel et d’humaniser la migration.

Ces descentes ont aussi permis de mettre à jour des réseaux de trafiquants opérant sous le modèle de marketing de réseau et sous le prétexte de la migration du travail, d’identifier les promoteurs de la migration illégale et/ou à des fins d’exploitation sexuelle. En se joignant à cette opération, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) contribue à la promotion d’une migration sûre, ordonnée, régulière et respectueuse des droits humains et à la sensibilisation des promoteurs d’emplois pour la mise en place et le renforcement des mécanismes de recrutement éthique.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

• Franck Olivier Mbang, OIM Cameroun, Tel : 690366090, Email : fmbang@iom.int
• Gisèle MASSINA, OIM Cameroun, Tel : 699004516, Email : gmassina@iom.int