L'OIM a lancé un nouveau programme de l'OIM visant à
renforcer les capacités des fonctionnaires géorgiens
en termes de lutte contre la traite et plus particulièrement
de poursuite des trafiquants.

La Géorgie est un pays d'origine et de transit pour les
femmes et les hommes victimes de la traite à des fins
d'exploitation sexuelle et de travail forcé, essentiellement
à destination de la Turquie et des Emirats arabes unis.
L'ampleur exacte de la traite en Géorgie reste difficile
à mesurer, bien que 125 victimes aient été
identifiées ces quatre dernières années.

Financé par le Global Oppportunities Fund du Foreign
Office britannique au travers de l'ambassade du Royaume-Uni
à Tbilisi, ce projet permettra de former 130 fonctionnaires
gouvernementaux de la Justice, de l'application des lois et des
structures consulaires, pour les informer et renforcer leurs
capacités opérationnelles tant en termes de traite
que de trafic.

Bien que la Géorgie soit considérée comme
un pays qui s'efforce, dans une certaine mesure, de lutter contre
la traite par le gouvernement américain dans son rapport
annuel sur la traite, ce combat reste un défi majeur.

« Plus d'efforts doivent être mis en œuvre pour
approfondir les enquêtes criminelles et poursuivre les
trafiquants au travers d'une action concertée du
gouvernement et un renforcement ciblé des capacités
» explique Marc Hulst, en charge du programme de lutte contre
la traite de l'OIM en Géorgie.

La poursuite des trafiquants d'êtres humains et des
passeurs reste une question essentielle dans les efforts
engagés en vue de lutter contre la traite dans le monde.
Bien que le nombre d'enquêtes sur des cas de traite ait
augmenté ces dernières années en
Géorgie, le nombre de condamnations reste faible. Toutefois,
depuis l'année dernière, un plus grand nombre de
trafiquants ont été condamnés à des
peines d'emprisonnement plus importantes grâce à
l'application d'un article du code pénal géorgien
portant plus spécifiquement sur la lutte contre la
traite.

En vue de résoudre la question du faible taux de
poursuites, l'OIM organisera des rencontres entre les
autorités géorgiennes et turques en charge de
l'application des lois afin de renforcer la coopération et
de contribuer à l'élaboration de mécanismes
bilatéraux de coopération en termes de lutte contre
la criminalité.

L'OIM mènera par ailleurs pour la première fois
deux missions d'évaluation en Abkhazie et en Ossétie
du Sud sur l'ampleur de la traite et les tendances actuelles, et
abordera la question des efforts à mettre en œuvre pour
y apporter une réponse.

Ce nouveau programme est basé sur l'importante
expérience de l'OIM en termes de coopération avec le
gouvernement géorgien en vue de lutter contre la traite
d'êtres humains grâce à la recherche, à
la mise en place de campagnes d'information, à la formation
des forces de l'ordre, ainsi qu'à l'aide au retour en toute
sécurité et à la réintégration
des victimes de la traite.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Marc Hulst

OIM Tbilisi

Tél. : + 995 77 52 52 88

E-mail : "mailto:marc@iom.ge">marc@iom.ge