Communiqué
Global

Renforcer la capacité des Etats à gérer l’identité juridique : passeports biométriques et infrastructures à clés publiques

Renate Held (left), IOM’s Director for Migration Management,  and Benoit Poletti, General Director of INCERT, after signing the MoU. Photo: INCERT

Luxembourg - Dans un monde de plus en plus mobile, la technologie avance à toute vitesse pour gérer les millions de départs et arrivées quotidiennes dans les aéroports, les ports maritimes et aux points de passage des frontières terrestres. Il s’agit d’un enjeu mondial : faciliter les déplacements nationaux et internationaux tout en optimisant les contrôles de sûreté afin de gérer correctement les risques aux frontières. 

Pour réduire certains de ces risques, il est fortement recommandé que les voyageurs utilisent des documents de voyage biométriques, comme les passeports biométriques et les cartes d’identité électroniques, afin de vérifier leur identité si nécessaire, et évidemment au passage d’une frontière. 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) basée à Genève s’active pour configurer de nouvelles stratégies de gestion afin de rendre les migrations plus sûres, régulières et sécurisées pour tous. Et grâce aux nouvelles technologies, plus rapides. 

L’OIM et l’INCERT, une agence publique du Ministère de l’économie du Grand-Duché du Luxembourg, ont signé un accord visant à accroître la coopération et l’aide aux Etats intéressés par la question de la « gestion de l’identité », avec une attention spéciale sur les infrastructures à clés publiques (ICP) comme outil pertinent pour renforcer la gestion des migrations, la gestion de la mobilité transfrontalière et des frontières, ainsi que l’action humanitaire. 

Une ICP est un ensemble de rôles, de politiques, de procédures et des composants informatiques nécessaires pour créer, gérer, distribuer, utiliser, conserver et révoquer des certificats numériques et gérer le cryptage à clés publiques. Comprendre et maîtriser les ICP est un prérequis pour que les Etats puissent délivrer des passeports biométriques et d’autres documents de voyage électroniques vérifiables à leurs citoyens et autres détenteurs autorisés, et vérifier les passeports étrangers à leurs frontières (aériennes, maritimes et terrestres). 

Lors de la signature de l’accord à Bangkok à l’occasion de la Conférence de l’OIM sur la gestion des frontières et de l’identité, les deux entités ont insisté sur l’utilité du soutien de l’OIM à ses Etats membres dans ce domaine technique. 

« La capacité à gérer correctement l’identité juridique de ses citoyens et de délivrer des documents de voyages nationaux fiables, notamment des passeports biométriques, devient une précondition à la mobilité transfrontalière sûre, ordonnée et régulière », a expliqué Florian G. Forster, Directeur de la Division de la gestion de l’immigration et des frontières de l’OIM. « C’est une entreprise complexe, pour laquelle de nombreux Etats ont besoin de conseils et d’aide - c’est un domaine de travail important pour l’OIM. La coopération avec l’INCERT au Luxembourg renforce davantage le soutien de l’OIM aux Etats à cet égard. » 

Benoît Poletti est le Directeur général de l’INCERT et le représentant du Grand-Duché du Luxembourg auprès du Groupe technique consultatif de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour le Programme d’identification du voyageur (TRIP). « Depuis plusieurs années, le Luxembourg œuvre en vue de développer un savoir-faire et une expertise technique dans la gestion de l’identité et les ICP. Le Grand-Duché reconnaît le besoin de coopération internationale et de soutien dans ce domaine et nous sommes déterminés à fournir ce soutien aux Etats partenaires intéressés, au titre de cadres mondiaux comme le Pacte mondial sur les migrations et la Stratégie TRIP de l’OACI, et également à travers des agences des Nations Unies comme l’OIM, dont le Luxembourg est un Etat membre. » 

Renate Held, Directrice de la gestion des migrations de l’OIM, a fait remarquer l’importance croissante des technologies de l’information et de la communication en général pour la gestion des migrations : « Il faut adopter une utilisation responsable et éthique des nouvelles technologies en vue d’une meilleure gestion des migrations. Nous soutenons nos Etats membres dans cet effort, en nous centrant plus particulièrement sur les pays en voie de développement et à revenu moyen. » 

Et d’ajouter : « Même s’il est évident que la technologie est devenue essentielle pour les documents de voyage et la gestion des frontières, l’OIM voit une évolution rapide dans la pertinence et l’impact des nouvelles technologies dans d’autres domaines de la migration comme la migration et la santé, ou encore dans le domaine de l’action humanitaire. L’OIM adopte donc une approche collaborative en établissant des partenariats avec les acteurs clés à l’intérieur et à l’extérieur des Nations Unies. L’engagement fort pris par l’OIM dans le cadre de la stratégie TRIP de l’OACI et sa coopération avec les Etats membres témoignent de cet engagement commun. » 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Florian Forster, email : fforster@iom.int et Renate Held, email : rheld@iom.int au siège de l’OIM ; ou Benoît Poletti, email : press@incert.lu, INCERT