Genève – Un nombre record de 59,1 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur de leur propre pays en 2021, selon le rapport mondial sur les déplacements internes (GRID) du Centre international de suivi des déplacements (IDMC), qui vient d'être publié. Cela représente 4 millions de personnes supplémentaires vivant en situation de déplacement à la fin 2021 par rapport à la même période en 2020.  

Au cours des 15 dernières années, les catastrophes ont déclenché la plupart des déplacements internes, avec des chiffres annuels nettement plus élevés que ceux liés aux conflits et à la violence. L'année 2021 n'a pas fait exception : 23,7 millions de déplacements internes, principalement en Asie-Pacifique, et résultant d'événements liés aux conditions météorologiques, notamment aux inondations, aux tempêtes et aux cyclones. Compte tenu des impacts attendus des changements climatiques et en l'absence d'une action ambitieuse en faveur du climat, ces chiffres vont probablement augmenter dans les années à venir.  

Les conflits et la violence ont provoqué 14,4 millions de déplacements internes en 2021, soit une augmentation de près de 50 pour cent par rapport à l'année précédente. La majorité des déplacements internes ont eu lieu en Afrique, notamment en Éthiopie et en République démocratique du Congo, les violences et les conflits en Afghanistan et au Myanmar ayant également entraîné le déplacement d'un nombre sans précédent de personnes.  

Le rapport de cette année met l'accent sur les enfants et les jeunes en situation de déplacement interne, qui représentent plus de 40 pour cent du nombre total de déplacés internes en 2021. Le rapport explore les impacts du déplacement interne sur leur bien-être et leur avenir et comble les lacunes en matière de données et de connaissances qui sont essentielles pour trouver des solutions durables permettant de faire face aux risques et aux impacts du déplacement sur les enfants et les jeunes, aujourd'hui et demain, et de contribuer à la construction de sociétés plus résilientes et durables.  

Des lacunes subsistent dans la manière dont nous comprenons et abordons le déplacement interne dans les contextes de conflit et de catastrophe. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est fière de s'associer à l'IDMC et de fournir des données fiables et précises par le biais de sa Matrice de suivi des déplacements (DTM), la plus grande source mondiale de données primaires sur les déplacements internes. S'appuyant sur une relation de longue date, l'OIM et l'IDMC ont signé un partenariat mondial en 2018 afin d'unir leurs forces pour améliorer les données et accélérer l'élaboration des politiques et l'action en matière de déplacement interne. Depuis 2020, l'OIM copréside également l'Alliance internationale de données pour les enfants en situation de déplacement (IDAC), une coalition de gouvernements, d'organisations internationales et régionales, d'ONG, de groupes de réflexion, d'universitaires et de membres de la société civile visant à améliorer les statistiques et les données sur les enfants migrants et déplacés de force. Comprendre, gérer les tendances de la mobilité humaine et s’y adapter est crucial pour garantir que l'aide humanitaire et les services essentiels atteignent les personnes là où elles en ont le plus besoin. 

L'OIM se félicite de la publication du nouveau rapport GRID de l'IDMC, qui constitue un outil précieux pour l'Organisation et d'autres partenaires humanitaires et gouvernements dans leurs réponses aux besoins évolutifs des communautés touchées par des crises dans le monde entier.  

Pour plus d'informations, veuillez contacter : 

Kennedy Okoth, kokoth@iom.int, +41782082033