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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Rapport de l'OIM : la COVID-19 est à l'origine de changements sans précédent dans le nombre de migrants se déplaçant à travers l'Afrique de l’Est et la Corne de l'Afrique
Nairobi - Au moins 300 000 migrants à travers l'Est et la Corne de l'Afrique ont été touchés par la COVID-19 en 2020, selon le rapport annuel phare de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur les tendances migratoires et les mouvements de population dans la région, publié cette semaine.
Le rapport, intitulé « Une région en mouvement », met en évidence les conséquences désastreuses de la pandémie pour les migrants vulnérables, notamment les déplacés internes, les réfugiés, les demandeurs d'asile, les mineurs non accompagnés et les migrants de retour ou bloqués. Les fermetures généralisées des frontières aériennes, terrestres et maritimes, ainsi que les autres restrictions de déplacement mises en place pour enrayer la propagation de la COVID-19, ont eu de graves répercussions sur plus de 300 000 personnes qui dépendent largement de l'emploi informel et de la possibilité de traverser les frontières pour travailler et survivre.
Des milliers de migrants, pour la plupart éthiopiens, sont bloqués à Djibouti, en Somalie et au Yémen, incapables de poursuivre leur voyage pour atteindre l'Arabie saoudite via le Yémen. Selon le rapport, le nombre de traversées vers le Yémen depuis la Corne de l'Afrique a connu une chute sans précédent de 73 pour cent, passant de 138 000 en 2019 à environ 37 000.
Les conditions extrêmement difficiles auxquelles sont confrontés les migrants, exacerbées par la pandémie, ont également entraîné un nombre élevé de retours spontanés du Yémen vers Djibouti et la Somalie. L'OIM estime qu'au moins 32 000 migrants sont toujours bloqués au Yémen.
Des centaines de milliers d'autres personnes à travers l'Est et la Corne de l'Afrique n'ont pas accès à la nourriture, à l'eau, à la sécurité et aux soins médicaux. Les équipements de protection individuelle pour se prémunir contre la COVID-19 sont en nombre insuffisant, et il n'y a actuellement aucun accès au vaccin contre la COVID-19.
La région continue d'être le théâtre de nombreuses situations de déplacement prolongé, de crises économiques, de conflits et de chocs climatiques, notamment la pire infestation de criquets pèlerins depuis des décennies et une nouvelle crise dans la région du Tigré en Éthiopie. Associés à l'impact de la COVID-19, ces facteurs ont contribué à une augmentation du nombre de déplacés internes dans l'Est et la Corne de l'Afrique, atteignant 6,5 millions de personnes en décembre 2020 contre 6,3 millions en 2019.
Le rapport de l'OIM conclut que si les causes de la migration dans l'Est et la Corne de l'Afrique - à savoir la pauvreté, les conflits et les événements environnementaux - persistent, les moteurs économiques ont été davantage aggravés par la pandémie. Ce constat est corroboré par une récente étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), selon laquelle l'impact socioéconomique à long terme de la COVID-19 creusera le fossé de la pauvreté entre les pays, puisque selon les estimations, 41 millions de personnes vivant dans des pays à faible et moyen niveaux de développement pourraient basculer dans la pauvreté d'ici 2030, dont les plus touchés vivant en Afrique.
Dans le même temps, la migration est devenue encore plus risquée car les passeurs tentent de contourner les restrictions de déplacement dues à la COVID-19 et de maximiser les profits sur le dos des migrants qui entreprennent divers périples dans la région. Selon les nouvelles conclusions, les restrictions de déplacement imprévisibles et prolongées pourraient pousser davantage de migrants vers des voies de migration irrégulière et des itinéraires de trafic illicite de plus en plus risqués.
« Pour aller de l'avant, nous devons promouvoir de véritables alternatives à la migration irrégulière et favoriser la réintégration durable des migrants qui rentrent chez eux », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur du Bureau régional de l'OIM pour l'Afrique de l’Est et la Corne de l'Afrique. « Nous devons également améliorer les efforts pour freiner la criminalité transnationale organisée au niveau régional et international, qui est responsable d'une grande partie du trafic illicite de migrants et de la traite des personnes dans la région. Sans cela, les efforts des États membres pour contrôler les migrations continueront d'être mis à mal et les migrants continueront de souffrir. »
Le rapport a été publié par le Centre régional de données (RDH) pour l'Afrique de l'Est et la Corne de l'Afrique, qui vise à soutenir un débat stratégique et politique sur la migration, fondé sur des données probantes, par le biais d'un ensemble d'initiatives. Les publications récentes du RDH sont accessibles ici.
Pour plus d'informations, veuillez contacter le Bureau régional de l'OIM à Nairobi : Chiara Lucchini Gilerat, Tel : +254 715903354, Email : clucchini@iom.int ou Yvonne Ndege, Tel : +254 797735977, Email : yndege@iom.int