Nairobi – En partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), le gouvernement kényan a lancé la première étude exhaustive sur les dimensions de l'intégration régionale relatives à la mobilité dans l'Est et la Corne de l'Afrique. Le rapport, intitulé « The State of Migration in the East and Horn of Africa », qui couvre les 12 pays1 de la région, indique que l'intégration régionale et la mobilité des personnes favoriseront le développement socioéconomique et identifie le commerce et la mobilité de la main-d'œuvre comme les principaux avantages.

En identifiant les bonnes pratiques, le rapport met en évidence la capacité des pays de la région à faire progresser l'intégration et la mobilité des personnes. Il indique qu'une gestion plus intégrée des frontières, notamment par le biais de postes frontaliers à guichet unique, et la numérisation de divers processus facilitent la circulation des personnes, des biens et des services. Il souligne en outre que l'accès à la santé reste un élément essentiel pour garantir la sécurité des mouvements transfrontaliers, et que les changements climatiques jouent un rôle majeur dans le remodelage de la mobilité. Le rapport souligne également que l'égalité entre les hommes et les femmes est un aspect transversal et essentiel de la promotion des droits fondamentaux des femmes, ainsi que de la mobilité humaine et de l'intégration régionale.

Ces évolutions confirment les liens étroits entre l'intégration régionale et la mobilité humaine et le potentiel de réalisation de leurs avantages respectifs en matière de développement. En tant que tel, le rapport remet en question les discours négatifs sur la migration et pourrait contribuer à braquer les projecteurs sur ces moteurs du développement durable en vue du Forum politique de haut niveau sur le développement durable qui se tiendra à New York en juillet.

Le rapport formule également des propositions de politiques qui, une fois mises en œuvre, pourraient faire progresser les efforts déployés pour atteindre ces objectifs. Il s'agit notamment d'améliorer les mécanismes de coordination entre le commerce et la mobilité des personnes afin de renforcer les systèmes d'information sur le marché du travail, de faciliter les mouvements de mobilité de la main-d'œuvre et de réduire les coûts de l'itinérance et des communications afin de stimuler les communications transfrontalières, qui sont essentielles pour faciliter la circulation des personnes, des biens et des services.

« Tandis que la population mondiale ne cesse d'augmenter et que la crise climatique persiste, un nombre important d'individus sera inévitablement contraint de chercher un refuge contre les dangers et la pauvreté, à la recherche de sécurité et de prospérité. Ce rapport fournit une analyse inestimable des stratégies régionales visant à résoudre ce problème et offre des perspectives intéressantes sur le renforcement de nos capacités à relever ce défi », a déclaré S.E. William Ruto, Président du Kenya.

« J'invite donc les décideurs politiques concernés de la région à utiliser l'analyse et les recommandations du rapport pour éclairer leurs efforts d'élaboration et de mise en œuvre de politiques visant à faire progresser l'élément essentiel qu'est la mobilité humaine, ainsi que le concept plus large d'intégration régionale. Ces deux questions sont importantes et doivent être comprises conjointement et abordées simultanément ».

« L'IGAD est très heureuse de s'associer à l'OIM et à la CAE dans la production de ce rapport. Il met en lumière le travail de l'IGAD en matière de gestion des migrations et de promotion de la vision de l'IGAD d'une région intégrée », a déclaré le Dr. Workneh Gebeyehu, Secrétaire exécutif de l'IGAD.

« La CAE est honorée d'avoir mis à profit ses compétences, ses capacités et ses ressources en collaboration avec l'OIM et l'IGAD pour produire ce rapport phare. Je suis convaincu qu'il s'agit d'une contribution opportune et utile à l'élaboration des politiques et qu'il fera progresser l'intégration régionale et ses dimensions relatives à la mobilité », a déclaré le Dr. Peter Mutuku Mathuki, Secrétaire général de la CAE.

« Ce rapport fournit une réflexion contemporaine sur la dimension de l'intégration régionale en lien avec la mobilité et sert de boussole intellectuelle pour définir le programme politique futur des communautés économiques régionales et des gouvernements », a conclu Mohammed Abdiker, Directeur régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Est et la Corne de l'Afrique.

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1Burundi, Djibouti, Éthiopie, Érythrée, Kenya, Ouganda, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Somalie, Soudan du Sud et Soudan.