Communiqué
Global

Protéger les victimes de la traite d'êtres humains en Afrique australe

Des experts et des représentants des gouvernements d'Afrique
australe se réunissent aujourd'hui à Durban pour
discuter de la mise en place de mécanismes de protection
pour les victimes de la traite en Afrique australe.

La réunion se déroule sur trois jours et fait
partie du Dialogue sur les migrations en Afrique Australe (MIDSA).
Elle est organisée par l'OIM et par le Projet sur
l'étude des migrations en Afrique australe (SAMP). Cette
réunion constitue le premier effort régional
spécifiquement destiné à répondre aux
besoins particuliers des victimes de la traite et à
identifier les programmes, les politiques et les cadres juridiques
à mettre en place pour mieux assurer la protection de ces
victimes.

"Du fait de la nature clandestine de la traite d'êtres
humains, et parce que plusieurs pays dans la région n'ont
pas mis en place des législations et des programmes
spécifiques de lutte contre la traite, peu ou pas
d'attention n'est prêtée aux  besoins des
victimes ni à leur bien-être," affirme Hans Petter
Boe, représentant régional de l'OIM en Afrique
australe. "Cette réunion vise à sensibiliser les
membres des gouvernements de la région  et à
proposer des recommandations concrètes devant être
adoptées au niveau régional afin d'assurer une
meilleure protection aux victimes de la traite."

Pour l'heure, il existe peu de mécanismes
régionaux et nationaux répondant aux besoins
spécifiques des victimes de la traite en Afrique australe.
Celles-ci se retrouvent souvent prises au piège de
situations dans lesquelles leurs papiers sont confisqués;
des situations dans lesquelles les victimes sont retenues contre
leur volonté dans des situations d'exploitation et de
violence, dans lesquelles leur famille est menacée, dans
lesquelles elles sont criblées de dettes qu'elles ont peu ou
pas de chance de payer.

En raison de leur situation irrégulière, les
victimes ont généralement peur de demander de l'aide
aux représentants de l'ordre, qui les considèrent
plus comme des migrants irréguliers que comme des victimes
de la traite. La nature clandestine et souvent criminelle de la
traite fait peser une menace sur la vie des victimes, y compris
après que ces dernières ont été
secourues.

Le Mozambique est devenu ce mois ci le premier et le seul pays
d'Afrique Australe à adopter une législation
anti-traite dans une région qui connaît de forts flux
migratoires internes et transfrontaliers. Grâce à son
programme de lutte contre la traite des êtres humains en
Afrique australe (SACTAP), l'OIM au cours des quatre
dernières années est venu en aide à 238
victimes.  

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Karen Blackman

OIM Pretoria

Tél.:  +27 12 342 2789

E-mail: "mailto:kblackman@iom.int">kblackman@iom.int

ou

Mariam Khokhar

Tél.: +27 79 501 7854

E-mail: "mailto:mkhokhar@iom.int">mkhokhar@iom.int