Communiqué
Global

Protéger et aider les personnes déplacées par les catastrophes naturelles en Afrique australe

Mozambique -  Depuis ces dix dernières années, les pays de l’Afrique australe subissent des inondations, des sécheresses et des cyclones fréquents et récurrents, qui provoquent le déplacement de personnes à la fois dans les zones urbaines et rurales.

Plusieurs inondations en 2015 ont déplacé des milliers de personnes au Malawi, au Mozambique et à Madagascar, tandis que la sécheresse en Namibie a contraint le pays à déclarer l’état d’urgence en 2016. Ces situations d’urgence nécessitent des interventions efficaces et déployées en temps utile afin de prévenir les déplacements internes et transfrontaliers massifs.

« De nombreux pays en Afrique australe ont établi des systèmes visant à répondre aux catastrophes naturelles et à gérer le déplacement de personnes qui en découle. Toutefois, lorsqu’une catastrophe naturelle frappe, des défis demeurent en termes de capacités et de ressources techniques et humaines, et de coordination », a déclaré Katharina Schnoering, chef de mission de l’OIM au Mozambique.

Pour faire face à ces défis, l’OIM, avec le soutien de l’USAID par l’intermédiaire de son Bureau d’aide en cas de catastrophe à l’étranger (OFDA), a mis en œuvre un programme de cinq ans visant à renforcer les capacités des acteurs clés de la gestion des risques de catastrophe, en vue de protéger et d’aider les déplacés et les populations à risque en Namibie, au Botswana, au Mozambique, au Malawi, en Zambie et en Angola.

Dans le cadre du projet, une série d’ateliers de renforcement de capacités de coordination et de gestion des camps (CCCM) et de gestion des risques de catastrophe ont été mis en œuvre auprès des acteurs afin de leur donner les outils nécessaires pour protéger et aider efficacement les déplacés et les populations à risque dans cinq pays.

Une formation de recyclage pour les formateurs a été menée à bien, tandis que 2 000 personnes supplémentaires ont été formées dans les six pays. Un « manuel de formation CCCM » pour les formateurs a été produit au Mozambique et en Angola, et un manuel pratique « CCCM in practice » a vu le jour dans tous les pays en portugais et en anglais. Enfin, un « Manuel d’intégration de la protection dans les activités CCCM » destiné aux acteurs de la protection civile et de la société civile a été élaboré.

Une réunion d’évaluation de la troisième et dernière phase du programme s’est déroulée les 5 et 6 décembre à Johannesburg, en Afrique du Sud. Lors de la réunion, des représentants des six pays du projet se sont mis au fait sur les activités menées à bien, sur les résultats obtenus, sur les enseignements tirés et sur les défis rencontrés lors de la troisième phase du programme. Tandis que l’Angola, le Mozambique, la Zambie et le Malawi ont œuvré en vue de produire une stratégie pour la durabilité des activités CCCM dans chaque pays, la Namibie et le Botswana se sont centrés sur la consolidation de leurs activités afin de préparer le transfert des responsabilités à leurs gouvernements respectifs.

Pendant le programme, les objectifs suivants ont été atteints : l’intégration des activités CCCM dans le budget du plan d’urgence national en Angola ; l’intégration de l’approche CCCM dans la politique de gestion des risques de catastrophe en Namibie ; l’utilisation des connaissances CCCM au Mozambique et au Malawi lors des récentes inondations ;la sensibilisation des autorités à la sensibilisation à la protection protection, en particulier aux violences faites aux femmes, dans les camps ; et le renforcement des capacités des gouvernements et des communautés de préparation et de réponse d’urgence, en mettant l’accent sur les activités CCCM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sandra Castaneda, OIM Mozambique, Tel.: +25821310779, Email: scastaneda@iom.int