Communiqué
Global

Protéger et aider les migrants et les demandeurs d'asile

Alors que l'activité des réseaux de passeurs est sur
le point de reprendre dans le Golfe d'Aden, l'OIM travaille en
coopération avec ses partenaires des Nations Unies et les
autorités locales pour éviter que des milliers de
migrants sans documents et de demandeurs d'asile ne risquent leur
vie en tentant de rallier le Yémen à bord
d'embarcations de pêcheurs surchargées.

Selon Bill Lorenz, qui travaille pour l'OIM et qui a
récemment participé à une mission
d'évaluation conjointe de l'OIM, du HCR et du Bureau de la
coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA en
anglais) dans l'état du Puntland, au nord-est de la Somalie,
des milliers d'Ethiopiens originaires de zones rurales pauvres et
de Somaliens fuyant l'insécurité du sud et du centre
de la Somalie sont d'ores et déjà arrivés dans
le port commercial de Boosaaso, point de départ d'une
périlleuse traversée de près de 300
kilomètres pour bon nombre d'entre eux.

« D'ici la fin de l'année, des centaines de
personnes mourront probablement noyées dans le Golfe d'Aden
et des milliers de personnes seront exploitées par des
réseaux de trafiquants dénués de scrupules si
rien n'est fait pour protéger et aider ces oubliés
tombés entre les mains des trafiquants » explique Bill
Lorenz. « L'OIM et ses partenaires cherchent un moyen de
mieux protéger ces migrants et d'encourager la
coopération des autorités locales. Les migrants les
plus vulnérables, en particulier les victimes de la traite
et les demandeurs d'asile, doivent être identifiés et
réorientés afin de bénéficier d'aides.
»

L'OIM a besoin de 400000 dollars pour mener à bien ses
activités de sensibilisation le long des principales routes
migratoires et dans les communautés d'origine des migrants
en Ethiopie. Les informations fournies porteront essentiellement
sur les dangers que représentent les réseaux de
passeurs et les réseaux de traite. Des activités de
sensibilisation aux droits des migrants seront également
mises en œuvre au sein des communautés avec le soutien
des autorités locales.

L'an dernier, avec le soutien financier du Fonds d'aide
humanitaire, l'OIM a conseillé près de 900 migrants
éthiopiens bloqués et leur a proposé des
examens médicaux et des aides au retour.

Les interviews menées à cette période ont
révélé que peu de migrants avaient conscience
des dangers que représentait ce périlleux voyage, qui
comprend de longues marches à travers le désert sous
un soleil de plomb, la soif, la faim et les attaques des shiftas,
les bandits locaux.

Des dizaines de milliers de migrants irréguliers et de
demandeurs d'asile se sont lancés dans cette dangereuse
traversée du Golfe d'Aden depuis Boosaaso pour rallier le
Yémen. Nombre d'entre eux sont morts noyés alors que
leurs embarcations surchargées chaviraient ou que les
passeurs les forçaient à rester dans l'eau pour ne
pas être repérés par les autorités
yéménites.

Cette année, d'après le HCR, 385 personnes ont
déjà trouvé la mort en mer et 118 personnes
sont toujours portées disparues.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Bill Lorenz

OIM Nairobi

Tél. : +254 20 4444167

E-mail : "mailto:wlorenz@iom.int" target="_blank" title=
"">wlorenz@iom.int

ou

Tal Raviv

OIM Nairobi

Tél. : +254 20 4444167

E-mail : "mailto:traviv@iom.int" target="_blank" title=
"">traviv@iom.int