L'OIM lance un projet pilote financé par USAID dans le
district de Batticaloa afin d'aider à la
réintégration dans la vie civile des anciens rebelles
du LTTE démobilisés.

Le projet des Services d'Information, d'Orientation et de
Référence (ICRS en anglais)  vise à
réintégrer jusqu'à 1 000 anciens membres du
Tamil Makkal Viduthalai Pulikel (TMVP en anglais), un groupe
armé tamoul dirigé par le Colonel Karuna Amman, qui
s'est détaché du LTTE en 2007.

« Réintégrer les anciens combattants dans la
société, en les formant et en les aidant à
trouver un emploi et à générer des revenus,
n'est pas chose facile. Il' s'agit cependant d'un premier pas
fondamental vers la stabilisation, la paix et la reprise de
l'économie », déclare Mohammed Abdiker, chef de
mission de l'OIM au Sri Lanka.

P., un ancien cadre du LTTE et du TMVP qui a rejoint, la semaine
dernière, plus de 100 autres anciens combattants pour
bénéficier du programme et passer un premier
entretien avec l'OIM, convient qu'il a besoin d'un emploi et d'un
revenu pour subvenir aux besoins de sa famille. Il n'est cependant
pas certain de pouvoir refaire sa vie à Batticaloa.

« Il n'y a pas de travail ici et nous ne sommes pas en
sécurité. Les gens ne nous voient pas comme des
civiles et sont méfiants. S'il se passe quelque chose, ils
nous pointent du doigt. Si j'avais 10 000 roupies (84 dollars), un
agent pourrait m'aider à trouver un emploi en Libye, en
Corée ou en Europe pour trois ou quatre ans. Je serais en
sécurité et je gagnerais ma vie. Ma femme est
d'accord », confie t-il.

Tatjana Cerovino, coordinatrice du programme, comprend cette
volonté mais déclare que même si le
désir de partir est une réaction fréquente
chez les anciens combattants qui suivent des programmes similaires
à travers le monde, il ne s'agit pas d'une solution viable
pour les dizaines de milliers de combattants qui devront retourner
à la vie civile lorsque le Sri Lanka retrouvera la paix.

« Ces hommes ont été renvoyés vers ce
programme par le Ministère de la Défense qui garantit
leur sécurité. Notre travail est de leur fournir les
informations et l'orientation dont ils ont besoin afin de prendre
des décisions en connaissance de cause pour leur avenir.
Selon leurs préférences, nous pouvons les renvoyer
vers d'autres organismes de formation ou vers des employeurs. S'ils
correspondent aux critères, nous pouvons également
réunir de petites subventions pour les aider à monter
leur propre entreprise et ainsi générer des revenus
», explique t-elle.

Le projet de Batticaloa fait suite à un autre projet
pilote de réintégration mis en place par l'OIM
à la demande du gouvernement en 2003. Le programme RECLAIM a
aidé avec succès quelque 600 anciens combattants
à retourner à la vie civile.

L'OIM a mis en œuvre divers programmes de
désarmement, de démobilisation et de
réintégration après les conflits, qui ont
aidé, ces vingt dernières années, plus de 300
000 anciens combattants et 1,5 million de membres de leurs familles
dans 25 pays, à retrouver une vie civile.

Le Sri Lanka est un Etat-membre de l'OIM depuis 1990 et l'OIM
est très présente dans le pays. Six antennes au nord
et à l'est du pays ont été établies
depuis le tsunami en décembre 2004. En plus de l'aide
à la réintégration d'anciens combattants, les
activités de l'OIM comprennent l'aide d'urgence et des
projets de reconstruction, la coopération technique dans la
gestion des migrations, le renforcement de capacités, la
lutte contre la traite, le retour et la réinsertion.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Aurela Rincon

à l' OIM Sri Lanka

Tél. + 94 11 5325 392 (ext. 379)

E-mail : "mailto:arincon@iom.int">arincon@iom.int

ou

Passanna Gunasekera

Tél. + 94 11 5325 300 (ext. 341)

E-mail : "mailto:pgunasekera@iom.int">pgunasekera@iom.int

ou

Chris Lom

Tel : +94 772 300 952 (Portable)

E-mail : "mailto:clom@iom.int">clom@iom.int