Communiqué
Global

Prévention contre la traite des personnes

Le bureau de l’OIM à Moscou et
la Délégation de la Commission européenne pour
la Fédération de Russie ont lancé un programme
d’envergure pour prévenir la traite des personnes dans
la Fédération de Russie.

Ce programme d’une durée de 30
mois financé à hauteur de 4,4 millions d’euros
par l’Union européenne et cofinancé par les
gouvernements suisse et américain vise à sensibiliser
les groupes à risques, tels que les jeunes femmes, les
mineurs, les personnes cherchant du travail à
l’étranger ainsi que le grand public aux dangers de la
traite et de la migration irrégulière.

Il vise également à renforcer la
législation et les politiques de lutte contre la traite des
personnes et à former les personnes chargées
d’enquêter sur les filières pour que ce crime ne
reste pas impuni.

De plus, ce programme cherche également
à améliorer la coordination entre agences
gouvernementales et non gouvernementales au sein de la
Fédération de Russie, mais également de la CEI
et des pays de l’Union européenne.

Dans le cadre de ce programme, un centre de
réadaptation prodiguant aux victimes de la traite des soins
médicaux et psychosociaux ainsi qu’une aide à
la réinsertion ouvrira ses portes dans la capitale. Ce
centre est le premier de ce type en Russie.

Dans un premier temps, ces activités
seront menées dans trois régions distinctes: en
Carélie, une région d’origine de victimes; dans
l’Astrakhan, une région de transit et dans la
région administrative de Moscou, à la fois
région de transit et de destination.

La Fédération de Russie est un
pays d’origine, de transit et de destination pour les
victimes de la traite. On estime à quelques milliers le
nombre de femmes et de jeunes filles russes introduites chaque
année dans les pays de l’Union européenne, en
Asie du Sud-Est et aux Etats-Unis. La Russie est également
une destination et un pays de transit d’importance pour les
femmes originaires des territoires de l’ancienne Union
soviétique, tels que l’Ukraine, le Bélarus, la
République de Moldova, et d’Asie centrale.

Le gouvernement russe s’engage de plus
en plus dans la lutte contre la migration irrégulière
et la criminalité transfrontalière, et ce
également sur son propre territoire.

Entre 2001 et 2003, le Groupe de travail
interinstitutions du comité législatif de la Douma a
proposé un projet de loi fédérale dans le but
de créer un cadre législatif et administratif pour
lutter contre la traite des êtres humains dans la
Fédération de Russie.

En décembre 2003, le Président
de la Fédération de Russie a signé un
arrêté amendant plusieurs lois du code pénal et
jetant ainsi les fondements pour la criminalisation de la traite
des personnes (article 127-1), l’exploitation du travail
forcé (article 127-2), la prostitution et l’incitation
à la prostitution (amendements des articles 240 et 241).

En 2004, le Parlement russe a ratifié
la Convention des Nations Unies contre la criminalité
transnationale organisée et ses protocoles, notamment le
protocole contre la traite des personnes, et plus
précisément des femmes et des enfants.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Maria Melnikova

IOM Moscow

Tél : + 7495 797 87 22

E-mail: "mailto:Mmelnikova@iom.int" target="_blank" title=
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