Communiqué
Global

Premier Forum des Etats-membres de l’OIM sur l’approche globale à la réinstallation et les solutions complémentaires en Europe

Bruxelles - Le Forum des Etats membres de l’OIM - premier du genre organisé par l’organisme des Nations Unies chargé des migrations -, co-organisé par le gouvernement belge à Bruxelles cette semaine, du 12 au 14 novembre, était centré sur la nécessité d’une approche globale, d’un continuum de soins pendant la réinstallation et de solutions complémentaires pour les réfugiés et les migrants en situation de vulnérabilité.

« L’existence de solutions humaines au déplacement forcé fait pâle figure face à l’ampleur de ce phénomène : 68,5 millions de personnes sont déplacées de force à travers la planète », a déclaré António Vitorino, Directeur général de l’OIM, lundi, dans son discours d’ouverture de l’événement de trois jours. 

« L’OIM est convaincue qu’il reste beaucoup à faire en matière de réinstallation et de solutions de protection complémentaires en partenariat et en coordination avec les Etats membres et les partenaires pour aider les réfugiés et les migrants en situation de vulnérabilité. » 

Le Directeur général Vitorino a souligné que le succès et l’expansion de ces mécanismes dépendent de partenariats solides avec toutes les parties concernées. Le Forum sert de catalyseur à cette fin, a-t-il déclaré. 

L’OIM a fait remarquer que des pays comme le Canada, les pays de l’UE et ses Etats associés, l’Argentine et le Chili avaient considérablement élargi leurs programmes de réinstallation et d’admission humanitaire ces dernières années et qu’ils exploraient d’autres solutions pour les réfugiés et les migrants en situation de vulnérabilité. Les solutions de protection complémentaires comme le regroupement familial et les visas humanitaires, en plus de la réinstallation, sont aussi des solutions adaptées pour une migration sûre, ordonnée et régulière. 

« Au final, les solutions de réinstallation et de protection complémentaires ne sont pas uniquement des procédures et processus ; elles offrent une réelle protection à d’autres êtres humains dans le besoin », a déclaré Eugenio Ambrosi, chef du personnel et Directeur régional de l’OIM pour l’UE, la Norvège et la Suisse. « En tant qu’acteurs de la réinstallation, nous devons faire de notre mieux pour aider à améliorer leur vie. » 

Le premier jour était centré sur la nécessité de trouver des approches coordonnées dans des environnements souvent complexes et sur les éléments essentiels à la réussite des programmes de réinstallation, notamment les interdépendances de la gestion de cas, les évaluations de santé avant le départ, l’orientation avant le départ, la gestion des mouvements et l’aide à la réintégration post-arrivée, ainsi que les solutions d’immigration et de visa. 

Des représentants de 25 pays européens et leurs homologues australiens, asiatiques, nord et sud-américains ont participé au Forum aux côtés de partenaires et de responsables des institutions européennes. Ils ont été informés sur l’aide au regroupement familial ainsi que d’autres opérations humanitaires et de traitement des visas via une série de présentations et de tables rondes. 

Ils ont confirmé que les solutions opérationnelles devaient renforcer les droits et répondre aux besoins, soit en protégeant les migrants des passeurs, des intermédiaires, des frais excessifs ou d’autres facteurs que la migration dangereuse et irrégulière pourrait engendrer. 

Une exposition a montré la coopération étroite avec les partenaires et l’ensemble des activités pour une migration effectuée en toute sécurité et dans la dignité que l’OIM a développé au fil des années en collaboration avec les Etats membres. L’exposition interactive comprenait la campagne Holding On de l’OIM, une expérience de réalité virtuelle qui place le spectateur à l’intérieur des abris de fortune et camps où vivent les déplacés internes pendant que ces derniers décrivent ce qu’ils ont de plus cher. 

Les deuxième et troisième jours étaient axés sur la santé, notamment sur l’analyse du rapport coût-efficacité des examens de santé avant le départ, à travers des sessions plénières, des ateliers thématiques et des débats de groupe qui ont permis aux participants d’échanger leurs expériences et de partager des informations. Les participants ont conclu que les examens de santé avant le départ étaient un outil important pour améliorer les efforts d’intégration au sein des communautés d’accueil, appuyé par le transfert sécurisé d’informations médicales. 

« Une grande quantité d’informations a été communiquée par divers experts de l’OIM, des pays de réinstallation et d’autres partenaires », a déclaré Paul Desautels, Directeur des opérations de réinstallation à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). « De nombreuses questions complexes et dérangeantes ont été soulevées lors des sessions qui ont permis aux pays de prévoir des améliorations pour les futurs programmes dans les domaines de la santé, du déplacement et de l’intégration. » 

L’approche et le devoir de l’OIM d’assurer un continuum de soins à ses bénéficiaires pour une intégration durable est centrée sur la coopération avec les gouvernements et ses partenaires afin de concevoir des programmes adaptés aux contextes spécifiques tout en garantissant le respect des principes et normes d’aide aux réfugiés et aux migrants. 

Cette courte animation montre le processus de réinstallation, de la sélection jusqu’à l’accueil d’une famille de réfugiés. Elle montre la détresse des réfugiés et le rôle que joue l’OIM dans les aspects essentiels de la réinstallation, de la santé à l’intégration, tout en s’assurant que les mouvements soient effectués en toute sécurité et dans la dignité. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter le siège de l’OIM à Genève : Craig Murphy, Email: cmurphy@iom.int, Tel: +41 22 717 9183 : Paul Douglas, Email: pdouglas@iom.int, Tel: +41 44 717 9538 ; Patrick Corcoran, Email: pcorcoran@iom.int, Tel: +41 22 717 9174 ou Jo De Becker, Bureau régional de l’OIM à Bruxelles, Email: jdebacker@iom.int, Tel: +32 2 287 71 15.