Communiqué
Global

Plus d’un million de Nigérians touchés par la crise de Boko Haram sont enregistrés pour mieux cibler l’aide

Maiduguri – En début de mois, les données biométriques de 1 019 904 victimes du conflit avec Boko Haram ont été enregistrées par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, au nord-est du Nigéria, depuis décembre 2015. L’enregistrement biométrique dote la communauté humanitaire d’informations précises pour répondre plus efficacement aux besoins des personnes qui ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance, des membres de leur famille et des amis, et à ceux des communautés qui les accueillent.

Plus de 1,75 million de personnes sont déplacées à travers les Etats nigérians d’Adamawa, de Bauchi, de Borno, de Gombe, de Taraba et d’Yobe, d’après la Matrice de suivi des déplacements de l’OIM (DTM), publiée en début de semaine. La DTM surveille le déplacement et les personnes qui retournent dans leur lieu d’origine et identifie leurs besoins. L’enregistrement biométrique va au-delà des populations déplacées dans les Etats de Borno et d’Adamawa – l’épicentre du conflit avec Boko Haram – fournissant ainsi des données plus précises et individualisées sur les lieux de déplacement et les besoins. Cela permet de fournir une aide plus ciblée en identifiant la taille et les vulnérabilités des familles, comme les handicaps physiques ou les maladies. Ceux qui font volontairement part de ces problèmes lors de leur enregistrement et de l’entretien qui l’accompagne sont redirigés vers les équipes de santé mentale et de soutien psychosocial de l’OIM ou vers d’autres partenaires chargés des questions de santé et de protection, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

La collecte d’informations sur les lieux et les besoins des personnes et de leurs familles grâce à l’enregistrement biométrique volontaire et à la Matrice de suivi des déplacements dans les Etats les plus touchés par le conflit actuel au Nigéria est essentiel pour répondre aux problèmes majeurs comme le choléra car elle oriente ceux qui en besoin vers les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène. L’OIM installe des stations de lavage des mains avec de l’eau chlorée et travaille avec les communautés dans les camps pour améliorer les conditions d’hygiène. Plus de 1 700 cas suspects de choléra ont été identifiés dans l’Etat de Borno à la mi-septembre.

Les informations issues des entretiens et de l’enregistrement biométrique sont partagées, conformément aux principes de protection des données de l’OIM, et continuent d’orienter les partenaires humanitaires pour fournir une aide directe aux plus nécessiteux entre autres grâce aux transferts d’argent par mobile du Programme alimentaire mondial.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM au Nigéria :
Julia Burpee, Tel : +234 906 228 2406, Email : jburpee@iom.int
Henry Kwenin, Tel : +234 902 011 2424, Email : hkwenin@iom.int