Communiqué
Global

Plus d'enfants dans les mines d'émeraudes

L'OIM en Colombie s'associe à la Fédération
colombienne des mines d'émeraudes (Fedesmeraldas), à
l'Institut colombien de l'aide sociale aux familles et à
l'Agence américaine pour le Développement
International (USAID), dans un nouveau projet visant à
mettre fin au travail des enfants dans les mines
d'émeraudes.

Depuis une vingtaine d'années, les enfants
représentent une importante source de main-d'œuvre dans
la municipalité de Muzo, dans le département de
Boyacá, principal producteur d'émeraudes
colombiennes. De nombreuses mères devenues veuves dans les
années 80 et 90 à la suite des violences continuelles
ont été obligés d'emmener leurs enfants
travailler dans les mines afin de gagner assez d'argent pour
nourrir la famille.

Ce nouveau projet, qui cible les familles actives, comprend le
renforcement des infrastructures scolaires à Muzo
grâce à la construction de classes et de toilettes
supplémentaires, d'une salle des professeurs et d'une aire
de jeu. Le projet prévoit également d'augmenter le
nombre de cours à 3 sessions par jour pour permettre
à tous les enfants de la région d'aller à
l'école. Des séminaires seront organisés et un
soutien psychosocial sera apporté aux familles.

« Le projet vise à dissuader le travail des enfants
et à aider les familles. Mais l'OIM et ses partenaires
espèrent aussi éliminer toute possibilité de
traite des enfants », explique José Angel Oropeza,
chef de mission de l'OIM en Colombie.

Boyacá est un des départements qui possède
la plus grande proportion d'enfants exploités.
D'après les chiffres de l'OIT extraits de l'étude
officielle nationale sur les ménages en 2007, 8 499 enfants
travaillent dans les mines et les carrières colombiennes
où sont extrait de l'or, des émeraudes, du charbon et
de l'argile.

Grâce au financement de 500 000 dollars de la part
d'USAID, le projet profitera directement à 300 familles dont
les enfants et adolescents travaillent dans les mines
d'émeraudes ou risquent d'être exploités dans
les communes minières de Muzo et San Pablo de Borbur.

María Sichaca, une mère membre de l'Association
des Parents de l'école de Muzo, déclare que
l'initiative est très importante et nécessaire depuis
longtemps. « Les enfants ne devraient pas travailler dans les
mines et être exposés à tous les dangers qui y
sont associés. Ils devraient être en train
d'étudier et de jouer », confie María.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Juliana Quintero

OIM Bogotá

Tél. + 57 1 5946410, Ext. 133

Email: "mailto:juquintero@iom.int">juquintero@iom.int