Communiqué
Global

Plus de 500 000 victimes du séisme enregistrées, mise en place de mécanismes de réduction des risques et d'intervention d'urgence

A compter de cette semaine, le groupe de travail sur la gestion et
la coordination des camps (de l'acronyme anglais CCCM) aura
enregistré plus de 500 000 Haïtiens
déplacés à Port-au-Prince et dans les
régions alentours, en collaboration avec le gouvernement.

A ce jour, les personnes résidants sur 150 sites ont
été enregistrés, soit un total de 125 000
familles ou près de 540 000 individus (la moyenne du nombre
de membres dans la même famille se situant aux alentours de
4,3). Sur les 150 sites enregistrés, 51 sont situés
à l'extérieur de Port-au-Prince, dont 25 sites
à Léogane, 15 à Grand Goâve, 5 à
Petit Goâve et 6 à Jacmel.

Le processus d'enregistrement est mené par le
gouvernement haïtien, par le biais du Ministère de
l'Intérieur, du Département de la protection civile,
en partenariat avec l'OIM et le groupe de travail CCCM. Il
représente l'une des activités primordiales
menées dans le cadre du CCCM  en soutien aux
organisations humanitaires qui fournissent des services aux
communautés haïtiennes déplacées.

Les données recueillies peuvent être aussi bien de
simples informations démographiques  (53% des personnes
enregistrées sont des femmes et 47% sont des hommes, 36% ont
moins de 18 ans et 8% sont des enfants de moins de 5 ans) que des
informations sur les intentions de retour ou de relogement des
déplacés. Les données sont inscrites dans la
matrice de suivi des déplacements du CCCM, qui sert de
source d'information en temps réel pour les acteurs
humanitaires.

« A ce jour, les données issues de l'enregistrement
ont été utilisées dans de nombreux domaines
pour différentes opérations de fourniture d'aide,
notamment pour les distributions d'aide non-alimentaire, les
relogements volontaires vers de nouveaux camps et le soutien
individuel aux familles. Les personnes chargées de la
gestion des camps et autres prestataires de services peuvent
régulièrement accéder aux données dont
elles ont besoin pour leurs activités dans les camps.

« Les bénéficiaires coopèrent avec
nos équipes dans le cadre du slogan Enregistrez-vous et
aider à reconstruire Haïti », explique Vltako
Avramoski, responsable du département des enregistrements de
l'OIM.

Les sites prioritaires ciblés pour l'enregistrement sont
identifiés par les organismes de gestion des camps et par le
département de l'OIM chargé des opérations de
gestion des camps (CMO). Le CMO a récemment étendu
ses opérations en incorporant des équipes mobiles
dans des camps spécifiques. Ces équipes se centrent
sur l'évaluation des communautés
déplacées dans sept communes de Port-au-Prince.

La première phase du processus d'enregistrement, qui
comprend l'enregistrement de toutes les populations
déplacées dans les sites les plus importants de
Port-au-Prince, devrait se terminer d'ici la fin du mois de juin
2010.

L'enregistrement des plus petits sites restants et des
déplacés qui vivent actuellement dans des familles
d'accueil dans la capitale et ses alentours, devrait être
terminé d'ici le mois de novembre 2010. Les informations sur
le suivi du processus d'enregistrement peuvent être
consultées sur le site "paragraph-link-no-underline-bold" href=
"http://groups.google.com/group/cccmhaiti/web/registration?_done=%2Fgroup%2Fcccmhaiti%3F"
target="_blank" title="">du CCCM.

L'OIM utilise divers outils de communication pour informer les
familles déplacées, notamment un feuilleton et une
bande dessinée de MINUSTAH. De même, une équipe
chargée de la mobilisation communautaire composée de
plus de 60 personnes est chargée d'informer les
communautés déplacées et de diffuser les
informations sur les déplacements, l'aide humanitaire et les
besoins émergents.

« Notre rôle est de transmettre des informations
pertinentes auprès des personnes déplacées et
de leur demander de nous faire part de leurs besoins et souhaits
», explique Junior Aly, l'une des personnes chargées
de mobiliser les communautés.

D'autres efforts menées par le CCCM comprennent la
préparation à la saison des pluies par le biais
d'efforts de réduction des risques, de la participation
à une équipe spéciale commune qui fournira de
l'aide d'urgence pour résoudre les problèmes qui
émergent, et au moyen d'une campagne d'information sur
l'amélioration des abris existants.

Dans le même temps, l'équipe spéciale de
réduction des risques, qui est présidée par
UNOCHA et qui comprend des membres des groupes de travail sur la
construction d'abris, le nettoyage, le relèvement rapide et
le CCCM et d'autres organismes concernés, continue
d'identifier les camps les plus exposés et de mener des
opérations de réduction des risques.

D'après Shaun Scales, responsable de l'évaluation
et l'aménagement des sites de l'OIM, les zones à haut
risque sont celles qui sont inhabitables pendant de longues
périodes, en raison des inondations, qui entrainent
également dans dangers sanitaires importants en raison de
la  stagnation des eaux.

Les évaluations des sites portent actuellement sur 6
camps par jour, sur un total de 130 sites actuellement
identifiés dans la zone de Port-au-Prince pour être
évalués. A ce jour, 56 sites, soit 121 000 personnes
dont 62 000 jugées à risque et 54 000 à haut
risque, ont été évalués.

Les informations recueillies sont partagées avec les
partenaires afin de répondre aux besoins identifiés,
allant de petites opérations de piochage et de pelletage
à des travaux plus importants de réduction des
risques naturels.

Les informations concernant les évaluations conduites
dans les sites peuvent être consultées sur le site class="paragraph-link-no-underline-bold" href=
"http://groups.google.com/group/cccmhaiti/web/registration?_done=%2Fgroup%2Fcccmhaiti%3F"
target="_blank" title="">du CCCM.

L'OIM poursuit par ailleurs ses opérations de nettoyage
des canalisations à Port-au-Prince, dans le cadre de ses
activités de réduction des risques d'inondation.
L'équipe spéciale souhaite à long terme
étendre les évaluations à d'autres sites de
Léogane et Jacmel.

L'OIM a également rejoint MINUTSAH et UNOCHA afin de
former une équipe d'intervention pour faire face aux
incidents majeurs, en préparation à la saison des
pluies imminente, et a mis à disposition deux
ingénieurs présents 24 heurs sur 24, dans le cadre de
l'équipe d'intervention rapide. « L'équipe
souhaite garder un œil sur le terrain afin de répondre
aux incidents majeurs », déclare Shaun Scales.

Par ailleurs, le Directeur général de l'OIM,
William Lacy Swing, participera au Sommet pour l'avenir
d'Haïti qui s'ouvre demain à Punta Cana, en
République dominicaine. Le sommet, organisé par le
gouvernement dominicain, doit servir à lancer le travail de
reconstruction et à établir des liens permanents de
solidarité entre la communauté internationale et
Haïti.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jared Bloch

OIM Haïti

Tél. +41 79 812 7734

E-mail: "mailto:jbloch@iom.int">jbloch@iom.int